Accéder au bonheur

Un jeu d’enfants s’est transformé en une formule presque magique pour faire de nous des gens plus heureux. Mais un petit voyage dans le temps nous révèle...

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la rédaction de Breslev Israël

Posté sur 14.11.21

 Un jeu d’enfants s’est transformé en une formule presque magique pour faire de nous des gens plus heureux. Mais un petit voyage dans le temps nous révèle que cette formule existe depuis bien longtemps.

Tout a commencé par un jeu entre deux enfants : Shawn, 7 ans, et sa sœur Amy, 5 ans, jouaient dans leur chambre sur le lit superposé. Le grand frère avait pour mission de veiller sur sa sœur, et en tant que grand frère, cela impliquait que celle-ci devait lui obéir, c'est-à-dire jouer à la guerre. Alors qu’ils étaient sur le lit du haut, il disposa d’un côté tous ses soldats et ses armes (des poupées bien sûr) et de l’autre, tous les poneys et poupées de sa sœur, entrainés et prêts à l’attaque. Sauf qu’à ce moment-là, sans qu’il ne fasse quoique ce soit, sa petite sœur disparut. Une rapide inspection des lieux révéla que la petite était tombée et avait douloureusement atterri par terre sur ses mains et ses genoux : « à quatre pattes ».

La peur et l’angoisse du grand frère le firent vite descendre du lit. L’expression sur le visage de sa sœur était figée, une seconde avant le grand cri attendu. La crainte de ses parents – qui lui avaient demandé de veiller sur sa sœur et de jouer gentiment- l’envahit, sachant qu’ils voulaient piquer une sieste de quelques heures. Qu’est-ce qu’un enfant de 7 ans peut bien faire dans une telle situation ?

« Amy, ne pleure pas, » lui dit-t-il, « tu as vu comme tu as atterri sur le sol ? Personne ne peut atterrir à quatre pattes comme ça ! Amy, je crois que ça veut dire que tu es une licorne. »

Pas mal d’années sont passées depuis et Shawn Accor, diplômé de l’Université d’Harvard, est aujourd’hui un psychologue réputé aux Etats-Unis qui donne des conférences pleines d’humour. Lors d’une présentation de sa méthode pour transformer des employés en des gens heureux et utiles, il évoqua cette histoire : « sur le moment, annoncerà Amy qu’elle était une licorne était tricher avec elle, car la chose que ma petite sœur de 5 ans désirait le plus au monde n’était certainement pas d’être Amy, 5 ans, qui a très mal, mais d’être Amy l’unique licorne. Evidemment, cette option n’avait jusqu’alors jamais été ouverte dans son cerveau, et on pouvait voir sur le visage de ma pauvre petite sœur qui se faisait manipuler, le conflit se dressant dans son petit cerveau entre la douleur qu’elle ressentait et l’idée plaisante de sa nouvelle identité de licorne. Et vous savez quoi ? » Il questionna un public amusé, « c’est la seconde option qui l’a emporté. »

« Cette découverte d’enfants de cinq et sept ans, » déclara Shawn à son public conquis et souriant, « était un avant-goût de la révolution scientifique qui se révéla deux décennies plus tard, dans la façon dont nous observons le cerveau humain. C’est ce qu’on appelle la psychologie positive, c’est ce pourquoi je suis là aujourd’hui et c’est la raison pour laquelle je me réveille chaque matin. »

Par la suite, il traita du fait que la majorité des gens se concentrent sur la moyenne, et par voie de conséquences, restent des gens moyens. Pas forcément en terme de réussite, mais sur leur façon de penser, sur leur aptitude à regarder la vie, leur capacité à faire ressortir des bonnes choses de leur personnalité et à réaliser le potentiel énorme qu’ils ont en eux, bien sûr pas dans un esprit de concurrence, mais avec une perspective positive sur eux-mêmes.

Ses conférences de 12 minutes, drôles et intéressantes, il les débute par une question : nous croyons qu’il nous faut travailler pour être heureux, mais si l’inverse était vrai ? Comment un homme peut-il être heureux quand même ses réussites ne le rendent pas heureux ? (Par exemple, les étudiants de l’université prestigieuse d’où sort Shawn, dont aucun n’était heureux de son lot). Comment faire ? Comment faire en sorte que notre cerveau voie d’abord les côtés positifs ? Comment peut-on entraîner notre cerveau à être positif et à profiter des substances qui nous inondent lorsque nous sommes positifs –telle la dopamine, qui nous rend non seulement plus heureux, mais active également tous les points d’apprentissage de notre cerveau pour nous permettre de nous adapter au monde d’une autre façon ?

Shawn Accor propose plusieurs moyens de ressentir notre cerveau et de lui permettre de mieux fonctionner, avec plus d’optimisme :

  1. Ecrire chaque jour trois nouvelles choses et remercier de les avoir.
  2. Ecrire une bonne expérience qui vous est arrivée durant les dernières 24 heures et permettre à votre cerveau de la revivre.
  3. Faire du sport.
  4. Méditer.
  5. Faire des bonnes actions afin d’être conscient du bien.

Tout cela vous semble familier ? Sinon, laissez-moi vous rafraichir la mémoire.
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Entrez dans la machine à remonter le temps, appuyez sur le bouton et remontez en arrière, il y a un peu plus de 200 ans, chez l’homme qui nous a dévoilé ces merveilleux secrets –Rabbi Nah’man, le psychologue par excellence. Celui qui a su voir les profondeurs de l’âme humaine et écrire tous les secrets et les innovations que les psychologues d’aujourd’hui disent découvrir. Revenez à notre époque, aux livres du Rav Chalom Arouch, pour y trouver aussi ces merveilleux messages, bien avant les « découvertes » scientifiques.

Par exemple, la gratitude. Ce remerciement dont Rabbi Nah’man et le Rav Chalom Arouch parlent tout le temps. Vous êtes invités à lire le livre Le jardin des louanges et à comprendre l’importance de cette vaste qualité, la puissance d’un petit mot de cinq lettres plein de force et du pouvoir d’opérer sur nous des miracles, pas moins !

Souvenez-vous du conseil incroyable du Rav Chalom Arouch de tenir un cahier de remerciements dans lequel on écrit toutes les bonnes choses, les miracles qui nous arrivent, afin de remercier encore et encore. De cette façon, nous permettons non seulement à notre cerveau de revivre les choses, mais également à notre âme et à tout notre être. Et surtout, lever les yeux vers Celui qui nous a donné le mérite de vivre ces choses, le Créateur.

L’exercice physique est essentiel pour le corps comme pour l’âme. Vous trouverez dans tous les écrits du Rambam (Maïmonide) et d’autres grands sages à travers les âges, l’importance d’un corps sain qui doit contenir une âme saine.

La méditation. On pourrait ici écrire des pages, mais je vais essayer de résumer l’idée en un mot : l’isolement. C’est notre prière personnelle, le pouvoir énorme de la parole, tel que nous l’a révélé Rabbi Nah’man de Breslev. Dans le livre A travers champs et forêts du Rav Chalom Arouch, vous trouverez de magnifiques conseils sur une méditation juive bénéfique, qui ouvre des portes et nous montre le meilleur chemin vers la liberté, être libre dans tous les sens du terme.

Les bonnes actions. Plus on s’attache au bien, plus on fait des actes de bontés, meilleur on devient.

Ce que je viens vous dire, c’est qu’il n’y a « rien de nouveau sous le soleil ». Pour ceux qui connaissent tout cela, Shawn Accor n’a rien inventé. Mais vous savez comment c’est, on a parfois justement du mal à recevoir de ce qui est proche de nous, mais le fait que cela vienne d’une « source scientifique » nous donne un coup de pouce nécessaire à partir duquel on ne fait que s’améliorer.

Et je ne blâme personne sauf un : le mauvais penchant, qui nous éloigne de notre source, jusqu'à nous mener au bout du monde pour nous faire avoir par des imitations bon marché. Et je dis, ne lui donnez pas ce plaisir. Nous avons tout ce qu’il nous faut à la maison, dans notre propre domaine.

Shawn Accor ne cherche pas seulement à inverser la formule vers la liberté, le bonheur et la réussite en disant : « si j’y travaille plus dur, j’aurai plus de succès, et si j’ai plus de succès, je serai plus heureux ;» il veut créer une véritable révolution.

Une véritable révolution vient de l'intérieur, de l'intérieur de nous ! C’est un travail sur les dimensions de notre âme, sur la façon dont nous voyons la vie, en faisant bonne utilisation des outils que nous avons reçu. Car vous savez quoi ? Nous avons tous une boite à outils et la capacité d’en faire bonne usage ! Nous l’avons reçue lors du rassemblement le plus saint de l’histoire : sur le Mont Sinaï, lors du don de la Torah. Et au fil des générations, on nous en à découvert les secrets, surtout Rabbi Nah’man – le grand médecin des âmes, et aujourd’hui le Rav Chalom Arouch, qui nous aident à opérer cette révolution en grand !