Dans quel monde vivons-nous ?

Si nous ne pouvons pas accorder notre confiance en le monde dans lequel nous vivons, que nous reste-il ?

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David-Yits'haq Trauttman

Posté sur 06.04.21

 

Dans les vingt derniers mois, vingt-cinq employés de la société France Télécom ont mis fin à leurs jours. Vingt-cinq personnes se sont tuées et tout porte à croire qu’elles souffraient toutes du même mal : le comportement inhumain de nos responsables politiques. Au moyen-âge, les rois de France envoyaient leurs sujets se faire tuer sur les champs de bataille.
 
Aujourd’hui, les princes élus de notre classe politique nous tuent à coup de lois et de décrets les plus injustes les uns que les autres et qui possèdent tous le même objectif : enrichir encore plus leurs amis.
 
Vivre dans ce monde
 
Ceci arrive lorsque nous prêtons trop d’attention et de confiance au monde dans lequel nous vivons : un jour ou l’autre, la déception l’emporte. Dans le domaine professionnel, nous vivons une période particulièrement difficile. La personne n’est plus respectée – si elle l’avait été un jour – et seul le profit qu’on peut en retirer intéresse. Les limites du savoir-vivre, du respect d’autrui et de l’intégrité morale sont repoussées à des limites que nous n’avions sans doute pas connues depuis l’esclavage.
 
Certes, certaines bouches expriment leurs regrets en disant que “nous sommes allés trop loin” (Stéphane Richard, numéro 2 du groupe France Télécom). Pourtant, qui est dupe ? Une nouvelle enquête (La Dépêche, 16 oct.) révélait récemment ce que nous savions déjà : 8% des français accordent leur confiance aux hommes politiques. Rendez-vous réellement compte de la signification de ce chiffre ? 92% des français savent que leurs représentants politiques ne s’intéressent pas à eux !
 
Dans ces conditions – et en sachant la place importante que tient la politique gouvernementale dans notre vie – il est certain que nous vivrons une désolation cuisante si nous plaçons notre confiance entre les mains de nos représentants politiques.
 
N’est-ce pas ce que nous faisons à chaque élection ? À l’étranger, Israël est le pays où les français ont accordé la plus grande confiance au résident actuel de l’Élysée lors de l’élection présidentielle de 2007. Le discours général – parmi les français – en Terre sainte à cette période indiquait qu’un nouveau messie venait d’être élu. Pauvre de nous !
 
À l’heure où le président s’occupe d’assurer la carrière de son fils, tandis qu’un ministre de la culture a démontré que ce qui l’intéresse au plus haut point dans la vie n’est définitivement pas ce qui se trouve entre les oreilles, on ne sait plus quoi dire ou penser pour exprimer notre dégoût. La faute revient en premier à nous-mêmes qui avons voté pour ces personnes et qui avions mis notre espoir en leurs actions. Le vingt-cinquième employé de France Télécom qui vient de s’ôter la vie nous rappelle l’étendue de notre bêtise.  
 
Vivre dans un autre monde
 
Si nous ne pouvons pas accorder notre confiance en le monde dans lequel nous vivons, que nous reste-il ? Dans la mesure où il paraît improbable de pouvoir s’arracher du plateau des vaches, à qui ou à quoi pouvons-nous nous rattacher pour vivre une vie remplie de joie, de bonheur et d’espoir ?
 
Les lecteurs fidèles de Breslev Israël ont déjà la réponse à cette véritable question existentielle : c’est en levant les yeux vers le Ciel que nous pouvons trouver notre source de vie – la vraie – et notre raison d’être heureux. Pourtant, ce regard ne doit pas nous amener à oublier le monde ici-bas ; plutôt, il s’agit de l’élever pour le transformer en un lieu agréable et respirable.
 
Nous pouvons réaliser cela en mettant toute notre énergie et toute notre force à nous lier au plus haut point dans le Ciel. Également, nous devons demander au Créateur de nous faire sentir Sa présence auprès de nous, à chaque instant de notre vie. En établissant un lien fort et puissant avec le spirituel, le monde présent révèlera – à nos yeux – son véritable aspect : celui d’un grand cirque rempli de marionnettes humaines qui s’essoufflent à faire semblant de vivre.
 
Tout ce qui nous entoure doit nous servir à une seule chose : nous rapprocher de D-ieu et de Sa bonté sans fin. C’est en empruntant les lunettes de l’émouna (la foi) que nous devons vivre notre courte présence sur terre. Dès l’instant où nous enlevons ces lunettes, les dangers multiples se dressent devant nous et notre vie est en danger, réellement.
 
Du plus simple geste, aux décisions conséquentes, nous devons nous lier aux sphères célestes et considérer ce qui remplit notre vie comme autant d’occasions d’élever notre âme. Même si la tâche peut sembler délicate, elle est pourtant d’une simplicité déroutante.
 
Penser à D-ieu – car il s’agit bien de cela – est à la portée de chacun d’entre nous. Nous ne faisons pas référence aux pensées profondes et mystérieuses de kabbalistiques ; laissons ce type de pensées aux individus qui peuvent les atteindre. Plus simplement, penser à Hachem signifie mettre la Présence divine au sein de notre vie quotidienne.
 
C’est ce que nous faisons lorsque nous prononçons quelques versets des Téhilim ou que nous récitons une bénédiction avant de consommer un aliment. De même, remercier fréquemment Hachem pour toutes les bonnes choses qui nous arrivent est une vitamine spirituelle dont l’effet positif est connu depuis des millénaires. Nous serions bien bêtes de nous en priver ! Les opportunités de penser à D-ieu sont aussi nombreuses que les secondes que nous vivons. Il suffit de ne pas l’oublier.
 
Si nous parvenons à retrouver le chemin de nos racines, les mesquineries de l’être humain – grand ou petit – ne nous atteindront pas. Si notre regard se dirige vers le Ciel, notre âme emboîtera le pas, avec notre cœur. Puissent nos pensées se diriger vers les hauteurs de l’infini et percevoir le véritable sens de la vie.
 
     
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