Forcer de sauter

Chaque instant du jour, le rabbin Yaron Reuven apprécie sa santé. Dans une de ses conférences, il a dit que chaque fois qu'il récite la bénédiction Asher Yatzar, : remercier HaChem pour le bon fonctionnement du corps, il le dit avec l'extase d’un Cadeau Divin.

J'apprécie les moyens de subsistance. La bénédiction après avoir mangé du pain est une sincère prière de gratitude envers HaChem qui sauve ma famille de l’abîme de la pauvreté. C'est une prière du fond du cœur, pleine d’émotion, de connexion et de joie.

Rabbi Reuven a perdu sa santé pendant 7 ans. J'ai perdu mes moyens de subsistance pendant 5 ans. Nous apprécions ces bénédictions encore plus parce qu'elles nous ont été retirées. Nous en avons été privés.

Quand HaChem a enlevé ma souffrance d’être sans travail, je l’ai célébré. À ce jour, mes prières sont une commémoration du temps où HaChem a ôté ma douleur. Ils sont un rappel constant de l'agonie que nous ne ressentons plus aujourd'hui.

Si je n'avais pas tellement souffert d’être sans travail, remercier Hachem pour le pain quotidien serait une corvée. Seulement maintenant, après l’épreuve, je comprends la vie, je peux apprécier pleinement ce que cela signifie grâce à Dieu la Parnassa.

Si quelque chose vous a manque dans votre vie, alors vous pouvez remercier HaChem avec passion.

Comme tout le monde, il y a des choses dans la vie, que j'aimerais arranger : je travaille pour guérir des problèmes personnels, des souffrances. Cependant  la frustration engendre des réactions en chaine comme la colère et le ressentiment – en particulier envers les personnes, qui apparaissent dans les médias sociaux et la télévision et semblent jouir de la vie alors que moi je me débats.

Hachem nous enseigne cette importante leçon : si je n’avais pas ressenti la souffrance d’être sans travail, je n’aurai pas, dans ce domaine de ma vie, connu un retour si significatif vers Lui. Le plaisir, après la douleur est devenu un vrai catalyseur pour dire à HaChem combien je L’aimais.

La souffrance devient la bénédiction. Il sert de levier dans l'action, la repentance et l'amélioration personnelle. Plus la situation est difficile, plus nous mettons notre énergie pour sortir du problème. Nous n'agissons pas sur les choses de la vie qui marche bien.

Les plus grandes bénédictions sont à l’endroit où HaChem nous réveille. Il nous oblige à sauter, là, où si tout allait bien, nous n’aurions pas bougé.

C'est peut-être pourquoi HaChem récompense les méchants dans cette vie. Le chef de la direction d'un site de divertissement pour adultes, qui a des millions caché sous son matelas en soie, n'a aucune raison de changer quoique ce soit. Chaque moment précieux, pour ajouter une autre mitsva à son coffre-fort éternel est gaspillé dans l'abîme de sa soi-disant vie.

Nous sommes tenus de remercier HaChem pour ce qui est apparemment mauvais comme pour le bien. Le bien, parce que c'est un cadeau gratuit ; le mauvais, parce qu'il nous donne quelque chose de beaucoup plus précieux : la chance de s’améliorer.

Pour les 30 premières années de ma vie, la possibilité de la pauvreté n'a jamais été un problème. Tout au long de cette période, je ne pouvais jamais m'accrocher à Hachem avec toute mon énergie. Quand HaChem m’a retiré mon emploi, ma vie stable, et m'a fait travailler pour rester le niveau de la mer ; Il m’avait offert un magnifique cadeau. Je Lui en serai toujours reconnaissant.

Rabbi Reuven parle de sa carrière à Wall Street, où il à commencé par un dollar par jour, puis grâce à Dieu il a construit une entreprise de 20 millions de dollars. Mais quand il se réfère à sa faillite il en parle comme d’un vrai miracle divin. Cette chute, il la qualifie de "pas normal ou pas naturel" elle a déclenché son ascension vers la vraie grandeur.

Quand dans notre vie, ça ne marche pas comme nous le voulons, c'est un cadeau de notre Père. Nous devons juste défaire l'emballage.

Traduction Rabbanite Simha Benchaya