Richesse-et clef de la Parnassa

La parnassa de chacun dépend de son niveau de confiance [Bitah'on] en D', le saint créateur. Et la confiance se mérite grâce à la Emouna...

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le Rav Shalom Arush

Posté sur 05.04.21

 La parnassa

La parnassa de chacun dépend de son niveau de confiance [Bitah'on] en D', le saint créateur. Et la confiance se mérite grâce à la Emouna. C'est pourquoi, une personne qui a des difficultés dans sa parnassa, doit concentrer toutes ses forces à acquérir la Emouna et le Bitah'on.

Selon la Emouna [foi en D'] chacun doit savoir que D' nourrit toutes ses créatures «des œufs de poux aux cornes des buffles», et à plus forte raison les hommes. Nos sages nous disent: «Celui qui donne la vie donne la nourriture avec». C'est à dire, que celui qui a la foi que D' lui donne la vie, doit aussi avoir la foi, que, tant que D' voudra le faire vivre, Il lui donnera de quoi vivre. Et si D' ne veut pas [H'as vechalom] qu'il vive, Il n'a pas besoin de lui prendre sa nourriture Il peut, de toute façon, tout simplement lui prendre son âme, sa vie.
C'est pourquoi, la personne qui a une Emouna complète, selon laquelle D' le surveille et s'occupe de lui et de sa parnassa, a aussi une confiance complète [Bitah'on Chalem] en D'. Et il est sûr et certain qu'une telle personne n'a et n’aura aucun souci avec sa parnassa, car il sait, que ce n'est pas sa tâche de se soucier de sa parnassa. Mais c'est la tâche du Créateur, et il n’est pas nécessaire de souligner que D' remplit bien évidemment sa tâche à la perfection.

Le signe incontestable de l'homme qui a la confiance en D', est qu'il ne pense jamais à l'argent et il est sûr qu'il ne s’en soucie pas. Et s’il advient un manque quelconque dans sa parnassa, il sait très bien que ce manque est la volonté de D', et donc  il n'accuse personne à ce sujet – et certainement pas lui-même.
 
Ouvrir les yeux
 
Il existe dans notre génération un phénomène très malheureux, dont de nombreuses personnes souffrent, c'est la plaie des dettes. Beaucoup de personnes, submergées par de grosses dettes, disent : « On ne peut rien y faire, cela fait partie de la vie ». Comme si ce dur décret était une chose inévitable. Et ainsi, dans notre génération le sujet des dettes, est très répandu, et ce phénomène continue à se répandre. Il ne reste qu'une poignée de personnes qui arrive à diriger leurs vies sans dettes.

Si seulement cela ne concernait que des gens pauvres, des familles en détresse, dont le salaire [parnassa] ne leur suffit pas pour vivre, il aurait été possible de comprendre peut-être ce fait malheureux, du besoin qu’elles ont de s'endetter. Ou encore, si seulement cela ne concernait que des gens paresseux, oisifs, qui ne prennent pas la responsabilité de leurs vies, et qui empruntent encore et encore sans faire de comptes, cela serait compréhensible. Mais, à notre grand étonnement, nous sommes face à un phénomène bizarre, qui touche, en fait, même des gens sérieux, responsables et qui ont même souvent de grandes rentrées d'argent ou un très bon salaire et qui sont submergés de dettes énormes.

Il s'avère que cette punition de l’endettement ne fait pas de différence entre les paresseux et les assidus, ou entre ceux qui ont un bon salaire et ceux qui ont un petit salaire. Car il faut savoir que [nous développerons  ce sujet plus bas] l’endettement est une punition, une punition de l'Eternel sur une faute. Une personne qui vit dans l'ombre des dettes –sa vie n'en est pas une, parce que cela atteint sa joie de vivre, son Chalom Bayit, l'éducation de ses enfants, sa santé. Sa vie est dure à supporter et pleine de stress, de tristesse, et d’énormes dommages matériels et spirituels sont sa part.

A notre grande peine, un grand nombre de personnes fidèles à la Emouna, se sont endettées et leur  vie n'en est plus une, elles empruntent d'untel pour rendre à un autre, et ainsi de plus en plus elles entrent dans un cercle vicieux qui leur font amasser des dettes énormes auprès des banques, ou des associations de prêt… Ces pauvres gens –dont parmi eux se trouvent aussi des patrons de grandes entreprises – travaillent sans arrêt pour sortir de la terrible roue des dettes, du gouffre menaçant, qui fait peur-mais «il remonte de l'argile [Rien] avec eux». Et même si ils s'efforcent avec la plus grande énergie de travailler de la sortie du soleil [חמה] jusqu'à la «sortie de leur souffle [נשמה]», ils n'arrivent pas à surmonter leur détresse et à voir la lumière au bout du tunnel obscur dans lequel ils se sont engagés. Et la raison pour laquelle leur situation est ainsi, c'est qu’ils ne connaissent pas le bon chemin à prendre pour résoudre ce problème.
 
La lumière  de l'âme de la femme
 
Aussi sache, que toute ta parnassa prend sa source dans la lumière de l'âme de ta femme, comme il est rapporté dans le Likoute moharan [Tora 69]:
 
«L'essentiel de l'argent de l'homme lui revient par sa conjointe [voit aussi Zohar Tazria 52]. En effet, par le biais de la lumière de son âme, l’homme reçoit son argent, c'est-à-dire que lorsque des lumières, venant de la lumière de son âme, étincellent et se répandent, ces lumières, qui correspondent au concept de l'argent, viennent d'un endroit dans l'homme [de la même façon que la femme vient d'une partie de l’homme]». Fin de citation des paroles de Rabenou.
 
L'explication de ces paroles est la suivante: lorsque la femme est heureuse et joyeuse alors son âme s'étend, et alors descend une abondance de Parnassa à son mari. C'est pourquoi il n'existe pas de plus grande erreur que de restreindre sa femme, de se disputer avec elle au sujet de ses dépenses, de l’empêcher d'acheter, de lui donner le sentiment qu'elle ne peut pas utiliser l'argent comme elle le souhaite et donc de ne pas acheter ce qu'elle veut. Car, à partir du moment où elle se sent étranglée, alors la lumière de son âme se restreint, et alors la parnassa de son mari aussi se restreint.
Il se trouve qu'un homme qui se dispute avec sa femme au sujet de ses dépenses, c'est comme si il coupait la branche sur laquelle il est assis. Car il veut économiser quelques pièces, et en fait il en perd des milliers ; en effet, il restreint la lumière de l'âme de sa femme, et de ce fait, il perd toute sa parnassa qui vient de l'âme de sa femme. Et de toute façon, même s’il a des gros problèmes de parnassa, alors cette économie qu'il essaie de faire en restreignant sa femme, même si cela concerne beaucoup d'argent, ne résoudra certainement pas son problème,  mais au contraire cela ne peut que l’aggraver.
La vraie solution est qu'il commence à être un «homme vaillant» et à faire le travail nécessaire pour apporter à sa femme la parnassa. Aussi bien d'aller prier et implorer D', aussi de faire Techouva, et aussi de faire tout son possible pour rendre sa femme heureuse. Car, en réalité, il s'est engagé à la faire vivre, c’est donc à lui de réaliser son obligation de toutes ses forces. Et non seulement il lui est interdit d'espérer une quelconque compréhension du coté de sa femme, ou de penser qu'elle doit l'aider dans sa parnassa mais au contraire il est obligé de la rendre joyeuse, de lui acheter des cadeaux et de lui donner de l'argent à dépenser etc… Et ce n’est que lorsqu'il se comportera ainsi que l'âme de sa femme s'étendra, et que sa parnassa lui arrivera en abondance.
 
A suivre…                  
 

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1. Yann

12/21/2018

La Parnassa Kvod Harav

Je viens de lire votre article sur la Parnassa.
Vous y parlez des dettes, mais, sans le crédit accordé par la banque, comment fait celui qui a vraiment de très gros problèmes de parnassa ???

Vous dites dans la vidéo “Les Clés de la Parnassa” que l’on ne doit pas monter une affaire avec des dettes, mais alors, sans un prêt accordé par la banque : comment monter son affaire quand on n’a pas d’apport personnel ???

Dans cet article vous dites que pour améliorer sa Parnassa ou s’en sortir au niveau de sa Parnassa qu’il faut réjouir son épouse : comment fait dans ce cas le célibataire ???

Celui, célibataire, qui a de gros problèmes de Parnassa (des Ikouv/empêchements-blocages sur le chemin de sa parnassa), que doit il faire pour en finir (selon la Bonne Volonté de Hachem de qui tout dépend et qui n’Agit que pour le Bien !!! En toute Justice!!!), remercier Hachem sans rien demander puis après un temps de remerciements, implorer la pitié de Hachem ???

Un livre sur la Parnassa (aussi sur le zivoug) pareil à votre merveilleux livre “Hachem Te Guérit, serait le bienvenu !!!

Toda Raba Kvod Harav pour tout votre Nifla Méod-Merveilleux enseignement!!

Kol Touv et Chabbat Chalom (Na Nah)

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