Rester calme pour mieux gagner sa vie

La recherche spirituelle d'emploi qui a le plus de chance de déboucher sur le succès consiste à bannir le stress, l'angoisse et la colère liés aux difficultés de la vie.

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David-Yits'haq Trauttman

Posté sur 06.04.21

 

Y a-t-il quelque chose de plus énervant de consacrer du temps et de l'énergie à atteindre un objectif particulier, avant de s'apercevoir que nos efforts ont été vains car dirigés vers une mauvaise direction ? Ainsi, un tel voyagera plusieurs heures pour atteindre le magasin de son choix où il a repéré un article unique avant de s'apercevoir… qu'il a oublié son portefeuille à son domicile ! Un autre étudiera une nuit entière le sujet d'un examen scolaire pour le lendemain avant de constater… qu'il s'est trompé de sujet ! Les exemples sont sans fin.

Ces erreurs sont encore plus embêtantes lorsqu'elles touchent un aspect essentiel de notre vie. Qu'il s'agisse de la paix conjugale ou de l'éducation de nos enfants, nous avons tous et toutes intérêt à nous entourer de bons conseils afin de résoudre les difficultés que nous ne manquons généralement pas de rencontrer dans ces domaines.

La vision rationnelle face à la vision spirituelle

Diriger sa vie n'est pas chose aisée : les défis que nous devons relever sont nombreux et notre chance de réussite peu élevée. Pourtant, nous devons relever nos manches et faire ce qui doit être fait. Ne pas agir est souvent plus destructeur qu'agir, même si après coup, nous constatons que nous nous sommes trompés-es.

Les personnes qui ne teintent pas leur vie de spirituel s'appuient sur ce qu'elles voient afin de résoudre leurs difficultés. Par exemple : une personne malade ira chez son médecin ; une autre dont la femme ne le satisfait pas tentera de lui expliquer ce qu'elle devrait modifier dans son comportement pour que le couple vive de meilleurs jours… Nous partageons tous-tes cette approche à un certain degré.

Lorsque la raison guide notre vie, nous nous mettons au service de notre intelligence – ou de celle des autres – pour savoir quoi faire. L'équation est simple : un plus un est égal à deux et la place laissé au doute est quasi inexistante.

Cette approche possède des avantages, mais également ses limites. Combien de fois n'avons-nous pas discuté calmement avec une personne dans le but de régler un problème avant de s'apercevoir que notre message n'est pas passé ? Le mari qui n'a jamais eu l'impression de parler le chinois à sa femme n'est sans doute pas de ce monde. Sa consolation se trouve certainement dans le fait d'être convaincu que sa femme a partagé à de nombreuses reprises le même sentiment !

Le récent conflit entre l'armée israélienne et le Hamas est un autre exemple. Peu importe que le Hamas enfreint les lois les plus élémentaires de la guerre en lançant ses missiles des régions habitées par la population civile, ceux qui sont montrés du doigt sont les responsables de l'État hébreu. Toutes les personnes qui ont tenté d'expliquer la véritable nature de l'intervention israélienne dans la bande de Gaza arrivent à la même conclusion : le message ne passe pas.

Ces avatars, et tant d'autres, posent un problème aux intellectuels qui n'en finissent pas de discourir dans les tribunes publiques de leur étonnement, de leur incompréhension… De Bernard Henry Lévi à Pierre-André Taguieff, le même constat est dressé : la parole ne sert plus à rien, le discours est vain.

Une approche qui prend de l'altitude

Lorsque la raison affiche ses limites, il faut bien se tourner vers autre chose. Certes, s'accrocher à une bouée de sauvetage n'est pas le signe le plus évident de notre désir d'en posséder une, mais mieux vaut tard que jamais. D-ieu aime qu'on fasse appel à Lui, même si celle est par défaut. L'amour viendra plus tard…

Ramené à un aspect plus quotidien de notre vie, il est possible de marquer la différence entre les visions rationnelle et spirituelle dans notre rapport au monde du travail et de la capacité de chacun-e d'entre nous d'obtenir un gagne-pain.

Les difficultés à trouver – et garder – un emploi ne sont pas nouvelles. Lorsque nous faisons dépendre notre réussite uniquement sur nos propres épaules, le stress lié à la recherche d'emploi ou à conserver celui qu'on a déjà devient très rapidement intenable. Qu'il s'agisse de nos revenus qui ne suivent pas l'augmentation des prix, des craintes de licenciements, de la crise économique mondiale… les raisons de s'inquiéter sont sans fin.

La personne dont l'émouna (la foi) est forte, aborde ces problèmes avec une tranquillité d'esprit plus adéquate. Sachant que l'intervention la plus importante vient du Ciel, la seule chose qui lui reste à faire consiste à rechercher en toute sincérité un emploi et de s'en remettre ensuite entre les mains de D-ieu. Si la réussite est au rendez-vous, elle remerciera abondamment le Créateur. Si les difficultés persistent, cela fera également l'objet de très belles prières dans lesquelles elle versera son cœur brisé. Dans tous les cas, savoir que c'est du Ciel que sont dictés les détails de notre vie représente une source importante de réconfort.

L'approche spirituelle n'est pas concernée uniquement par des principes généraux. C'est dans notre vie quotidienne qu'il faut transmettre cette conviction religieuse. Ainsi, accepter dans la joie ce que D-ieu nous donne est un élément fondamental de notre foi. À l'inverse, les soucis, le stress, voire la colère sont des sentiments opposés à une conviction religieuse. Dans la mesure où tout vient du Ciel, s'énerver ou se mettre en colère représente un affront important que nous affligeons au Créateur.

Résumée dans sa forme la plus simple, l'équation tient en peu de mots : la recherche spirituelle d'emploi qui a le plus de chance de déboucher sur le succès consiste à bannir le stress, l'angoisse et la colère liés aux difficultés de la vie. Cela n'est pas anodin.

De fait, la personne qui se met en colère – devant sa femme, ses enfants… – proteste d'une façon ouverte sur les conditions optimales que lui assure chaque heure D-ieu. Ces conditions optimales représentent notre richesse – matérielle et spirituelle – et doivent nous aider à mieux servir le Maître du monde. Les contester signifie que nous ne sommes pas capables d'apprécier cette richesse à sa juste valeur. La conséquence risque d'être directe : nous serons punis-es là où nous avons péché. Si la richesse qui nous est donnée du Ciel ne nous satisfait pas, nous devrons faire amende honorable en acceptant d'être touchés-es dans un domaine où nous sommes le plus souvent très sensibles : nos revenus. Mesure pour mesure.

En fin de compte, la personne qui s'en remet à D-ieu ne manquera aucune occasion pour crier ses remerciements vers le Ciel. Cet amour déclaré envers les conditions optimales de vie que le Créateur assure à chaque personne – sa propre richesse – permettra sans aucun doute d'en obtenir une autre : la richesse matérielle.

Puissions-nous tous et toutes être riches en spiritualité, avant de le devenir dans le matériel.

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