Et si tu essayais ?

Et si tu essayais cela : choisis-toi un jour dans la semaine ou dans le mois, fais-en ta journée, une journée de plaisir. Parfois, on oublie de se faire plaisir. C’est le moment !

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Raheli Rakless

Posté sur 05.04.21

  Et si tu essayais cela : choisis-toi un jour dans la semaine ou dans le mois, fais-en ta journée, une journée de plaisir. Parfois, on oublie de se faire plaisir. C’est le moment !

Il est une catégorie de personnes qui souffre de négligence. Chaque jour, elles deviennent esclaves d’un travail complexe qui couvre de nombreux domaines, mais leurs efforts n’éveillent presque pas de réactions en retour. Elles sont de ces héros que personne ne loue ou ne glorifie, bien qu’elles représentent en fait le fondement de l’épanouissement de ceux qui les entourent. Sans elles, le monde cesserait d’exister.

Qui sont-elles ? Les femmes !

En tant que femme, tu tiens dans tes mains dévouées la vie de beaucoup de personnes, surtout si tu es maman. Car tu es la cuisinière, le chauffeur, la nounou, celle qui fait les courses, qui aide dans les devoirs, la comptable de la famille, tu es la machine à laver humaine, tu es… La liste est si longue… C’est un miracle que nous n’ayons pas huit bras, car même avec une paire de mains, nous faisons de grandes choses tout en gardant (tant que possible) notre sérénité.

Quoi qu’il en soit, il y a un terrain que les femmes – moi y-compris- négligent : nous oublions de prendre soin de nous-mêmes. Notre quotidien est rempli, chargé, occupé, et lorsque l’on se rend compte qu’on n’a encore rien avalé depuis le réveil, il est déjà l’heure que les enfants rentrent de l’école. Il y a tellement de journées où j’oublie carrément de manger, que la seule chose qui me le rappelle est mon estomac, me criant en fin de journée que quelque chose cloche.

La semaine dernière, mon mari a emmené les enfants se promener (un miracle en soi) et je suis restée à la maison avec le petit dernier. Au lieu de « me déchaîner » sur la maison – nettoyer, ranger, laver, ordonner tout ce que je peux- comme je le fais d’ordinaire, j’ai décidé que cette fois, je m’oblige à faire quelque chose pour moi. J’ai donc fait ce que toute femme normalement constituée ferait : je me suis assise sur le canapé (oui, en pleine journée !) et j’ai apprécié une bonne tasse de café tout en lisant un de mes livres préférés : La sagesse de Rabbi Nah’man.

Et jusqu’à aujourd’hui, j’essaie de me débarrasser de la culpabilité et des remords qui ne me laissent pas tranquille…

Mais vraiment, pourquoi ressentons-nous cela ? Pourquoi décidons-nous de nous inclure (sans qu’on nous l’ait demandé) dans les statistiques des gens qui souffrent de ce phénomène étrange ? Je l’ignore complètement. Est-ce notre éducation, ou bien une nature inhérente, encrée en nous, de faire passer tout le monde –même des gens qu’on connait à peine- en premier ? Pourquoi nos propres besoins restent-ils généralement quelque part vers le bas de l’échelle des priorités ?

Pour en revenir à l’idée d’être la base de la réussite et de l’épanouissement des autres, voici une chose que j’ai vraiment comprise il n’y a pas si longtemps : une femme au foyer est le foyer de sa maison. C'est-à-dire que ce terme se réfère à la femme comme le moteur central de la maison. Et contrairement aux opinions répandues chez certaines catégories de personnes, le judaïsme voit justement la femme comme une bâtisseuse qui est le chef de file de sa famille. Elle est non seulement le fondement, mais aussi la couronne de gloire de la maison. Bref, la reine de la maison.

J’ignore ce qu’il en est pour vous, chères lectrices, mais en ce qui me concerne, je me sens parfois plus comme l’esclave que comme la reine de la maison. C’est dur de se sentir reine avec les manches mouillées quand je fais la vaisselle, ou quand ma jupe est décorée de toutes sortes de tâches multicolores – bien que je fasse attention.Je suis pratiquement sûre que les vraies reines n’ont pas l’air de la tour de Pise qui penche d’un côté lorsqu’elles rentrent à la maison les mains pleines. Des mains de reine sont douces, jolies et délicates, pas « des mains de nomades » comme me l’a dit un jour une amie.

Notre statut de royauté est un attribut de naissance, une immense lumière spirituelle. Mais il y a deux problèmes : le premier, c’est que nous n’en sommes pas conscientes ; le second, c’est que si nous en sommes conscientes, la plupart du temps nous ne savons pas quoi en faire. Je pense que cette  connaissance cachée est la source de tous les plaisirs que nous voulons nous offrir. D'une certaine manière, nous essayons de représenter cette image royale à laquelle notre essence est étroitement liée, mais le résultat obtenu est seulement à court terme.

Par exemple, une coupe de cheveux ou un massage sont une merveilleuse façon de nous cajoler, n’est-ce pas ? Mais le problème est qu’à part les quelques heures de ce sentiment de renouvellement et de vitalité que nous ressentons, nous revenons bien vite à la place de « cendrillon après minuit ». Des instants de calme et de tranquillité peuvent éclairer notre visage, mais cette lumière disparait au premier rendez-vous avec la routine.

Existe-t-il une manière de nous porter à nous-mêmes l’attention dont nous avons besoin, avec des effets à long terme ? Après avoir réfléchi, une bonne idée m’est venue : pourquoi ne pas lier les petits plaisirs que l’on s’accorde à un peu de spiritualité ? Comment ? Voilà l’idée : choisissez-vous un jour dans la semaine, ou dans le mois,qui sera votre jour, entourez-le sur le calendrier. Choisissez quelque chose que vous aimez particulièrement faire, et que vous êtes sûres de pouvoir faire.C’est la partie du petit plaisir que vous allez vous offrir.
Maintenant le côté spirituel.

Je peux vous dire sans aucun doute qu’il y a une chose qui vous apportera plus que tout le reste : parler avec D.ieu. C’est la meilleure façon de vous décharger du lourd poids des pensées et des sentiments qui nous accompagnent au quotidien. C’est aussi un excellent moyen d’acquérir une certaine clairvoyance sur les sujets qui nous stressent.

Et le meilleur est que vous développez une relation formidable avec le Créateur. Il sera votre meilleur ami, Il est toujours présent, à l’écoute et prêt à aider autant que possible. Il vous aidera aussi à faire face aux défis de la journée en vous apportant des solutions auxquelles vous n’aviez pas pensé. Ce lien particulier ne nous apportera que du bon.

Chères lectrices, vous méritez toutes les bénédictions possibles pour tous vos efforts et votre travail acharné– à la maison, en dehors, avec les enfants, avec le mari, et aussi avec le reste de la famille. Je suis sûre que si vous vous accordez un jour pour vous faire plaisir, matériellement et spirituellement, vous ne cesserez de sourire et vous rayonnerez comme le soleil !
Bonne chance !

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