LA MUSIQUE DU CŒUR…

Parfois, il suffit d'une seconde de communion avec nous même, notre moi intérieur le plus profond pour nous rendre le sourire et ne jamais cesser de s'émerveiller...

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Raheli Rakless

Posté sur 05.04.21

Parfois, il suffit d'une seconde de communion avec nous même, notre moi intérieur le plus profond pour nous rendre le sourire, être reconnaissant et ne jamais cesser de s'émerveiller de la présence divine à chaque seconde de notre vie.

Mon rêve de petite fille a toujours été d'être docteur.

Je ne sais pas d'ou m'est venue cette fixation de me lancer dans une carrière médicale, mais je sais que depuis ma plus tendre enfance le corps humain m'émerveillait.

Adolescente, déjà, je mémorisais le nom tous les os
– 206 en tout.
Jeune adulte, je passais mes vacances d'été à l'hôpital "Jackson", à Miami, au centre de traumatologie, et, qui restera l'une des périodes les plus émouvantes de ma vie.
Étudiante débutante je fus témoin de nombreux blessés dû à des accidents de la route très grave, à des brulés de niveau 3 ou encore des blessés par balles
.
J'ai assisté à toute les opérations possibles, et même participe à certaines d'entre elles
Et j'en ai savouré chaque moment…..

J'ai été formée dans d'autres départements comme la médecine interne, l'obstétrique, la gastro, la radiologie, mais rien ne s'approche de l'intensité et ne peut égaler une opération chirurgicale.
Alors qu'est ce qui m'attirait dans cette salle stérile ?
Voici un cas qui va répondre à "la" question.

âpres une longue journée à rentrer des données dans le système informatique – un certain nombre d'accidents de la route, blessures, blessés et autres données sanguinolentes, l'un des chirurgiens m'interpelle et me demande si je voulais rester avec la garde de nuit car il était de service. Vous ne pouvez pas imaginer ma jubilation et les efforts que j'ai dû faire pour ne pas la montrer, ne pas sauter sur place ou crier ma joie comme un gagnant du loto. De façon très floue je me souviens avoir laissé échapper un petit cri, et, de gène j'ai regardé autours de moi essayant de faire porter le chapeau à l'un de mes collègues.

La même nuit nous a été amenée un blessé grave due à un accident de la route.
Après quelques minutes pendant lesquelles les médecins ont essayés de le stabiliser, il fut emmené de toute urgence à la salle d'opérations.
Il souffrait d'une hémorragie interne très grave ce qui nécessitait de lui ouvrir le ventre d'un bout à l'autre.

Ma chance (et non celle du blessé) je fus autorisé à rentrer dans la salle d'opérations et donc de suivre de près toute la procédure.
Chaque seconde durant ces six heures où j'étais dans la salle d'opérations était pour moi comme une visite au paradis.

Le moment le plus passionnant cette nuit-là, fut, lorsque le chirurgien me demanda ma main… non, pas pour m'épouser… il me demanda ma main, je la lui ais donné avec joie et avec une attente de collégienne… bref, il l'a pris et l'a plongé dans le ventre du blessé. Presque la moitié de mon bras était a l'intérieur, je pouvais sentir tous les organes internes. Il a alors pressé ma main contre l'artère aortique, qui se trouve le long de la colonne vertébrale tout le long du dos.

À ce moment je me suis presque évanouie d'excitation. Des larmes se sont formées dans mes yeux lorsque j'ai touché la force qui rend possible la vie, lorsque j'ai sentie sous mes doigts les battements réguliers du cœur dans le corps de l'opéré. C'est le lien le plus profond que j'ai ressenti avec l'essence de la vie. Au même moment je me suis sentie reliée à hachem lui-même.

J'ai entendu une fois le rav Eliezer Raphael Broyde décrire le rythme cardiaque, il disait que ca cadence est comme le nom de D.., le nom saint du createur de l'univers, que son nom soit sanctifié.
Et vous savez quoi ? Il a raison.
Il n'y a rien de plus émouvant que d'entendre les battements de notre cœur. C'est un son profond et relaxant. C'est comme si D… nous murmure à l'oreille :
" Mon cher enfant, je suis la prés de toi, je m'occupe de toi.
Je te protège n'ait pas peur.

Je suis responsable des battements de ton cœur à chaque moment.
Souries, réjouies toi de chaque moment de ta vie…"

Lorsqu'un sentiment de poids vous prend, mettez votre main sur votre cœur, écoutez le rythme des battements. Imaginez le sang, l'âme, qui arrive au cœur et est pompé vers le corps en son entier.
Achetez vous un stéthoscope et écoutez votre cœur de prés, vraiment, je ne rigole pas.

Des fois, il suffit d'un moment de communion avec la partie la plus enfouie de nous-même pour nous redonner le sourire, remercier et ne jamais cesser de s'émerveiller de ce qu'hachem fait de nous à chaque minute, chaque seconde.

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