Qu’est-ce qui te ronge ?

Vivre en désaccord avec ce que nous voulons vraiment provoque un énorme conflit intérieur; Tant que ce conflit...

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Yehudit H'anan

Posté sur 16.03.21

Ma bonne amie s'inquiète pour sa plus jeune fille. Hindy a vingt-trois ans qui grossit beaucoup dernièrement. Mon amie est sûre que c'est en rapport avec la relation de Hindy  avec son petit ami.

Hindy et Aron se sont rencontrés quand ils étaient dans leur adolescence. Finalement, ils sont "tombés amoureux" et sont restés ensemble. Le problème est que Hindy veut déjà se marier alors qu'Aron dit qu'il n'est toujours pas sûr et ne sait pas quand il décidera.

Hindy dit à tout le monde que cela ne la dérange pas d'attendre Aron, qu'elle est d'accord avec lui pour prendre son temps. Ils sortent régulièrement et Hindy cuisine et fait des gâteaux pour lui, passe chez lui pour ranger et assister à ses réunions de famille.

Mais comme le poids de Hindy continue de grimper, sa mère n'achète plus ses revendications de contentement et je ne la blâme pas.

Vivre en désaccord avec ce que nous voulons vraiment provoque un énorme conflit intérieur; tant que ce conflit n’est pas exploré et résolu, il est difficile pour une personne de fonctionner normalement. Il faut que ça change. Être coincé dans une situation qui vous tire dans des directions différentes peut être insoutenable et beaucoup de gens vont se rabattre sur la nourriture, la drogue ou d'autres formes de «confort» pour faire face au stress.

Je me souviens que lorsque j'étais au lycée dans les années soixante, il y avait une énorme pression des pairs pour se rebeller contre l'école, les parents, le gouvernement et tout ce qui était perçu comme faisant partie de l'establishment ça a été bon pour la spiritualité et pour le mouvement de nourriture saine, pourtant il y avait aussi beaucoup de conséquences néfastes.

 J'ai travaillé dans un centre de crise et j'ai rencontré beaucoup de gens qui étaient allés trop loin en tant que membres de la contre-culture. J'ai vu des mariages détruits parce que les gens expérimentaient le mariage ouvert, ont commencé à consommer de la drogue ou à abandonner des emplois stables pour rejoindre des sectes qui leur promettaient l’extase  (et ont pris leur argent).

Dans le cadre de ma formation de conseiller, j'ai dû apprendre comment aider les gens à «adopter» et être à l'aise avec des styles de vie alternatifs. Nous avons organisé un atelier pour aider les gens à «sortir des carcans», se désensibiliser aux «mots sales» et nous enseigner de nouvelles façons de voir les relations amoureuses.

Les jeunes d'aujourd'hui peuvent penser que ce sont des idées modernes, mais non ça ne l’est pas, les années soixante ont commencé la «révolution sexuelle» et cela ne fait qu'empirer.

À l'époque, je faisais de mon mieux pour être cool avec tout et, bien sûr, ne jamais juger. Je ne me suis jamais laissé dire que le monde semblait trop moche, et que je ne pouvais pas m'imaginer avoir des enfants. Je me souviens que je me demandais ce que je dirais s'ils me posaient une simple question comme: «Est-ce qu’on peut voler?

Il y avait, à l'époque, un livre célèbre par Abbie Hoffman (qui était l'un des Chicago Seven) qui a donné des conseils sur la façon de «lutter contre le système». Par exemple, il a expliqué comment il est facile d'entrer dans un restaurant  et d’avoir un repas gratuit et il décrivait comment le faire.

En fait, le nom de son livre était : Vole ce livre !  Comme je le regardais dans la librairie, je me demandais si j'étais supposé le faire.

J'étais tellement influencé par la culture que je perdais ma capacité à être moi-même.

Pourtant, cette petite étincelle juive a maintenu un flux régulier de commentaires critiques le long de ma journée. Même si je ressemblais à mes camarades et que je semblais m'y intégrer, la stupidité et la tristesse dont j'ai été témoin ont commencé à me rendre malade. J'ai commencé à trop manger. Au fond, j'étais une bonne fille juive essayant sans succès de me placer dans la société laïque.

Le comble est survenu pendant un cas particulièrement inquiétant au centre de crise pendant une garde de nuit. Au milieu d’une session j’ai vu un gars et je me suis dit: «Cette personne est complètement dingue, mais je fais semblant que ses choix sont bons et qu'il a juste besoin de s'accepter. Je ne veux plus être ici. ! "

J'ai démissionné quelques mois plus tard et je n'ai ressenti que du soulagement. J'étais également heureuse de m'éloigner des membres du personnel qui vivaient eux-mêmes des vies malsaines.

Je savais qu'il devait y avoir un système de valeurs avec de vraies définitions du bien et du mal. J'avais besoin de structures et de limites et j'avais besoin de vivre avec des gens heureux et qui travaillaient dans la vie. J'avais besoin d'un garçon normal pour me marier et d'un moyen d'élever mes enfants qui ne les laisseraient pas vulnérables aux tendances modernes.

J'avais besoin de Dieu.

Après avoir déménagé en Israël et être devenu pratiquantes, j'ai arrêté mes habitudes alimentaires folles.

Mon style de vie reflétait mes sentiments les plus intimes et je ne me cachais plus.

Je pouvais être une personne traditionnelle conservatrice avec des idées démodées et ne pas avoir honte.

Une façon d'arrêter de manger de manière destructive est d'arrêter de vivre un mensonge. Hindy doit se faire face et admettre ce qui la ronge pour qu'elle puisse enfin arrêter de manger.

 

Rebbitzen Yehudit Channen est un thérapeute certifié Emuna pour Breslev Israël. Vous pouvez prendre rendez-vous avec elle en contactant staff@breslev.co.il

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