Hachem, moi et… mes kilos en trop !

Savoir qu'Hachem se trouve au bout de notre fourchette doit être une source de réconfort. Si la Présence divine se trouve à mes côtés lorsque des envies de gâteaux, plats cuisinés…

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David-Yits'haq Trauttman

Posté sur 06.04.21

 6 tamouz 5769 – 28 juin 2009

Savez-vous combien vous pesez ? Je vous pose la question de la façon la plus simple possible ; mon intention n'est pas de savoir combien vous pesez dans la vie de votre conjoint-e ou dans celle de votre patron ! Plutôt, je vous demande si vous connaissez le nombre de kilos qui s'affiche sur votre balance lorsque vous y montez dessus.
 
La question vous surprend-t-elle ? Vous réfléchissez : “Pour quelle raison Breslev Israël s'intéresserait à mon poids ?” La réponse est – elle aussi – plus simple qu'il n'y paraît : notre poids, ainsi que l'importance que nous y accordons, est symbolique de la relation que nous entretenons avec le Maître du monde.
 
Un poids normal ? La Volonté divine
 
Je ne pense pas vous apprendre quelque chose en vous disant que D-ieu désire pour chacune de Ses créatures une vie saine… et que cela signifie avoir un poids normal. Ainsi, je ne fais pas référence aux cas de maladies où la prise de poids d'un individu n'est pas forcément liée à son alimentation. Plutôt, j'inclus dans notre discussion du jour l'immense majorité des personnes – y compris moi-même – qui ont du mal à ne pas prendre du poids à cause de leur gourmandise. Une bouchée par-ci, une autre par-là, et en fin de compte notre voiture n'a plus besoin de roue de secours : le pneu que nous avons autour de la taille pourrait servir sans le moindre doute en cas de crevaison !
 
Afin de nous aider à trouver la motivation nécessaire à nous détacher de la nourriture, il est bon de prendre conscience qu'un surplus de poids est un des signes de notre détachement d'avec la Présence divine. Nous savons qu'idéalement, chaque personne devrait penser constamment à Hachem. Il existe des Tsadiqim qui se souviennent qu'ils doivent manger lorsqu'ils sentent l'évanouissement venir à cause d'une sous-alimentation. Certes, nous sommes sans doute loin de ce niveau, mais nous pouvons – nous aussi – prendre le chemin qui nous permettra de nous rapprocher de D-ieu grâce à notre façon de manger.
 
Penser à D-ieu, c'est avant tout ne pas penser à nous. Le concept de “bitoul ” est une condition essentielle pour élever notre âme vers le Ciel. C'est pour cela qu'en mangeant trop, nous tirons l'alarme en disant : “Maître du monde ! Mon ventre est plus important que Toi !” Si nous prenons conscience au moins cela, nous pouvons espérer une “guérison” de notre état. Force est de constater qu'un nombre important de personnes pense qu'il suffit de la présence d'un signe de kacheroute sur un aliment pour nous permettre d'en manger sans fin. Pauvre de nous !
 
Savoir qu'Hachem se trouve également au bout de notre fourchette doit être une grande source de réconfort. De fait, si la Présence divine se trouve à mes côtés lorsque des envies de gâteaux, plats cuisinés, glaces et autres apéritifs nous envahissent (je laisse à chaque personne choisir ce qu'elle désire à sa guise), nous pouvons faire à son appel de la sorte : “Hachem, n'est-ce pas Toi qui a mis en moi le mauvais penchant ? Je t'assure que mon âme ne désire pas tout ce que je mange ; c'est seulement le Yetser Hara' (le mauvais penchant) qui me pousse à croire que je peux trouver du plaisir dans ma façon de manger. Pourtant, je sais pertinemment qu'en dehors de Toi, rien n'existe et que le véritable plaisir est celui de me savoir à Tes côtés. Je t'en prie : viens à mon aide ; je sais bien que je ne pourrai pas remporter la victoire contre les croissants, la blanquette de veau, les falafels et les glaces Haägen-Dazs.”
 
Imaginez un peu : si nous pouvons faire de notre gourmandise des prières sincères, nous pourrons transformer un mauvais trait de caractère en une qualité suprême. Cela ne mérite-t-il pas qu'on essaie ? À cette fin, nous vous suggérons quelques conseils pratiques qui vous permettront de mettre ces concepts élevés dans votre cuisine et votre salle à manger.
 
Quelques conseils
 
Avant tout, nous devons être honnêtes et afficher notre compassion envers nos femmes. Avez-vous déjà réussi à rester plusieurs heures dans votre cuisine – afin d'y préparer tous les jours les repas de la famille – sans vous faire tenter par quelques bouchées superflues ? Nos femmes sont des héros de la tentation gourmande. Si j'étais à la place de la mienne, ce n'est pas seulement quatre ou cinq kilos de trop que ma balance afficherait !
 
Le premier conseil s'adresse donc aux femmes et à toutes les personnes qui ont l'habitude de préparer le menu de leur famille. Vous ne le saviez sans doute pas, mais votre décision de surveiller votre alimentation peut se transformer en déclaration d'amour pour votre mari. Ainsi, je vous suggère le plus souvent de poser la question suivante à votre mari : “Chéri, que te ferait-il plaisir de manger ce soir ?”
 
Cette soudaine prise d'attention de votre part sera perçue comme un rapprochement toujours bienvenu dans les relations du couple. Quant à vous, en laissant votre mari décider du menu du jour, vous aurez accompli la première étape pour vous détacher petit à petit de l'alimentation : ce que vous mettrez le soir sur la table ne correspondra plus forcément à ce que vous auriez aimé manger. Il n'y paraît sans doute pas, mais cela est un véritable pas de géant !
 
L'étape suivant consiste à décider de la quantité à mettre dans l'assiette : ici encore, laissez décider quelqu'un d'autre pour vous. Selon le cas, vous demanderez à l'un de vos enfants ou à votre mari de vous servir : “Cela est tellement gentil de ta part !” En adoptant un ton plaisant, personne ne pourra vous refuser ce service. En laissant les autres décider la quantité d'aliments que vous consommez est un détachement supplémentaire de l'aspect matériel de notre vie.
 
Ces conseils ont leur importance, mais ils ne représentent pas l'essentiel de votre réussite. Celle-ci repose sur deux piliers essentiels : les prières et votre volonté fermer et résolue de réussir.
 
Prier devrait être notre activité constante. Nous devons prier pour les grandes choses, mais également pour les petites. Notre poids – et la relation que nous entretenons avec les aliments – est digne de faire l'objet de nombreuses prières de notre part. Ce n'est pas pour que le saint Zohar décrit chacun de nos repas comme une véritable guerre entre nous-mêmes et le mauvais penchant.
 
Enfin, si vous n'êtes pas convaincus-es de l'importance d'avoir une alimentation saine, vous ne pourrez sans doute pas vous alléger. C'est pour cela qu'il est de la première importance de placer notre façon de manger dans notre Service divin. En d'autres termes, D-ieu se trouve aussi dans nos réfrigérateurs !
 
Le mot de la fin : si votre conviction est faible, faites-en l'objet de nouvelles prières : “Maître du monde ! J'aime tant les profiteroles ! Comment vais-je pouvoir être raisonnable lorsqu'on les amène sur la table ? Je Te supplie : viens T'interposer entre elles et moi : sans Toi, je suis perdu-e !”
 
P.S.: je promets à ma belle-mère que cet éditorial ne s'adresse pas spécifiquement : je raffole de sa cuisine !
 
Vous êtes cordialement invités à lire les billets du jour sur le blog de David-Yits'haq Trauttman à www.davidtrauttman.com/

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