Parler à un ami

Lorsque nous parlons à D-ieu, nous devons imaginer que nous parlons à un ami : le ton doit être amical, les mots utilisée simples et notre envie de parler sans fin.

4 Temps de lecture

Yits'haq Steinberg

Posté sur 06.04.21

Nous poursuivons notre série d’articles à propos du dialogue quotidien que nous devons entretenir avec D-ieu.

Parler à D-ieu comme si nous parlions à un ami
 
Notre discussion quotidienne avec le Créateur est différente d’une discussion guindée, froide et sans vie. Lorsque nous parlons à D-ieu, nous devons imaginer que nous parlons à un ami. Partant, le ton doit être amical, les mots utilisées simples et notre envie de poursuivre cette conversation sans fin.
 
Nous devons prendre conscience du fait qu’une personne qui s’adresse à D-ieu pour Lui faire part de ses problèmes, de ses échecs, mais aussi de ses joies, de ses réussites… remplit à la perfection son rôle sur terre. Nous oublions trop souvent que D-ieu nous a créés-es afin que nous nous adressions à Lui.
 
Chaque mot que nous prononçons à l’adresse du Maître du monde justifie ainsi… sa création ! Cela peut nous sembler difficile à imaginer et à comprendre, mais lorsque rien ne nous sépare de D-ieu, c’est l’univers entier qui trouve sa raison d’être.
 
En tenant compte de cette particularité de notre dialogue quotidien avec D-ieu, il n’est pas difficile de comprendre la raison pour laquelle les mots qui sortent de notre bouche à cette occasion sont chargés d’une signification que les autres mots n’ont pas. Leur racine est liée d’une façon directe au Ciel et leur attribut principal en est la sainteté.
 
Les mots dirigés vers D-ieu ont le pouvoir de purifier l’air que nous devons employer pour les prononcer. L’intention à l’origine de ces paroles est d’une telle sainteté qu’en les prononçant, nous purifions l’air qui nous entoure. Cet air entre à son tour dans notre corps, avant d’entrer dans notre cœur, et lui enlève les impuretés dont il est chargé. Ainsi, en parlant à D-ieu, nous purifions notre cœur. N’est-ce pas une raison supplémentaire de vouloir multiplier les occasions où nous nous adressons à D-ieu ?
 
Nous pouvons comparer cela au rôle que le radiateur joue dans le fonctionnement d’une voiture. Grâce à l’effet de l’air, l’eau qui circule dans le radiateur permet au moteur de fonctionner convenablement. Sans l’effet bénéfique de l’air, le véhicule ne peut pas fonctionner, même si son potentiel en faisait le véhicule le plus rapide au monde.
 
Lorsque nous parlons à D-ieu, l’air qui pénètre dans notre bouche opère son effet bénéfique sur notre cœur. En rendant celui-ci plus pur, il nous permet de nous faire fonctionner convenablement. Sans cet air, le Potentiel divin qui se trouve en chacun-e d’entre nous n’est pas utilisé et c’est toute la machine – notre propre personne – qui devient inutile, sans raison d’être véritable.
 
Devenir de meilleures personnes
 
Le dialogue quotidien avec D-ieu nous rapproche d’une situation que nous avions oubliée depuis longtemps : celle où nous acquérons une connaissance indéfinissable – mais combien profonde – de D-ieu Lui-même et de Sa Tora. En d’autres termes, en parlant tous les jours au Créateur, ce qu’Il attend de nous devient plus clair, plus proche. Si nous admettons que cela est le but essentiel de notre vie, nous ne voudrons plus mettre fin à notre séance quotidienne d’hitbodédouth !
 
Prendre conscience de la Volonté divine à notre égard est possible lorsque nous faisons le bilan quotidien de notre attitude envers D-ieu.
 
Si nous n’y prêtons pas attention, nous pouvons vivre avec le sentiment que nous ne sommes pas de si terribles personnes. Pourtant, un bilan honnête de nos faits et gestes nous permet de révéler la distance gigantesque qui nous sépare de D-ieu.
 
Faire hitbodédouth, c’est se juger soi-même. Reconnaître nos fautes, nos échecs, notre égoïsme… doit être une partie intégrante de notre conversation. En jetant un regard sans complaisance sur notre propre personne, nous devenons notre propre juge. Qu’il s’agisse de nos mauvaises actions (mensonge, vol…) ou de nos mauvaises attitudes (colère, indifférence…), nous devons les relever avant de les regretter. C’est seulement en agissant de la sorte que nous pouvons espérer nous améliorer réellement.
 
La personne qui ne se rend pas compte de ses mauvais traits de caractère ne pourra jamais devenir une meilleure personne, plus compréhensive, plus proche de D-ieu.
 
Faire hitbodédouth, c’est vouloir s’améliorer. Ceci est le second volet de notre conversation quotidienne. Après avoir analysé nos défauts, nous devons nous tourner vers D-ieu afin de Lui demander en toute sincérité Son aide pour devenir une meilleure personne. Une note de précaution doit être faite : “meilleure” ne veut pas dire ce que nous pensons être meilleur. Plutôt, c’est dans le chemin de la Tora, dans les conseils que nous ont donnés nos Sages que nous trouvons la définition de ce terme. Ceci n’a rien d’anodin.
 
Si nous pensons que le succès professionnel est un aspect obligatoire de notre vie, nous risquons de mettre de côté ce que D-ieu nous a demandé d’améliorer : notre propre personne, la relation que nous avons avec notre conjoint-e, le temps et la qualité que nous accordons à l’éducation de nos enfants…
 
La conséquence de ce parcours spirituel est étonnante. Les craintes du commun des mortels nous apparaîtront vite peu substantielles. La peur du chômage, celle de la maladie, de l’échec… deviendront rapidement étrangères à notre vie. Plus de crainte à avoir lors d’un entretien d’embauche ! D-ieu est avec nous et nous possédons la satisfaction d’avoir fait notre maximum afin de réussir. Plus de crainte devant notre patron ! Quoi qu’il nous dise, nous reconnaîtrons la “voix” de D-ieu. Aucune raison d’avoir peur d’un bilan médical ! Notre corps nous a été donné par D-ieu et c’est Lui qui décide d’en faire ce qu’Il désire…
 
Nous l’avons compris, un bilan honnête de notre personne – fait tous les jours devant le Créateur – nous ôte toutes les craintes pour lesquelles nos compatriotes sont le plus souvent angoissés-es, stressés-es…

Les personnes qui atteignent cette liberté d’agir et de penser relative à ce monde, augmentent d’autant plus leur crainte du Ciel, la seule que nous devons avoir. Il s’agit d’autant de pas faits dans la bonne direction : D-ieu. Chaque jour, hitbodédouth devient l’occasion de nous rapprocher du Maître du monde. Quel plaisir !

Ecrivez-nous ce que vous pensez!

Merci pour votre réponse!

Le commentaire sera publié après approbation

Ajouter un commentaire