Prier avec foi

C’est vrai, elle a la foi qu’il y a un Créateur du monde, elle a la foi que la seule solution, c’est la prière, elle a même la foi qu’Hachem entend les prières et également une foi très forte que seul Hachem peut l’aider, elle a tout, mais il lui manque la foi que ce qu’Hachem fait, c’est le mieux qui soit pour elle, donc elle n’a pas la foi ! Car c’est l’essentiel de la foi, que de croire que tout ce qu’Hachem fait, c’est pour le bien.
 

Comment fonctionne l’homme avant de rejoindre la voie du remerciement et des louanges : il demande et s’adresse à Hachem : « Ecoute mon D.ieu, je ne suis pas satisfait de ce que Tu fais de moi, Hachem, je ne suis pas satisfait de Ta bienveillance, je ne suis pas satisfait, parce que ce que Tu fais de moi n’est pas bien ! C’est très mal ! Donc je Te demande, Maitre du monde, fais téchouva… et fais ce que je veux ! Annule Ta volonté devant la mienne ! » C’est comme cela qu’il prie avant de dire merci…

                                                                            
Donc cette prière n’est pas acceptée ! Comment pourrait-elle être acceptée ? Lorsqu’une personne dit merci, en fait, elle dit à Hachem, béni soit-Il : « Avant tout j’ai la foi, que tout ce que Tu fais de moi, c’est pour le bien. Et j’annule ma volonté devant la Tienne, et je me réjouis de ce que Tu fais de moi. Et j’accepte Ta volonté avec amour et Te remercie de tout mon cœur », et si tu vois que tu es loin de cette foi, supplie et demande à Hachem de te donner la foi.

Il faut bien savoir : chaque parent veut le meilleur qui soit pour ses enfants, que ses enfants aient la vie la plus douce qui soit, que rien ne leur manque. Mais lorsque le père voit que si son fils ne reçoit pas une claque, il dormira toute sa vie, il lui en donne une bonne. Ce père n’aime-t-il pas son fils ? Il ne veut que son bien, qu’il n’ait aucune peine, mais il voit qu’il n’y a pas le choix, et il se dit : Qu’est-ce que je vais faire de cet enfant ? Il ne comprend pas le français ni l’anglais, mais une claque, il comprend, je vais donc lui en donner une.

Le Saint, béni soit-Il, dit parfois : « Je lui parle en français, il ne comprend pas, en hébreu, en anglais, il ne comprend pas… Mais une claque, oui… » Hachem, béni soit-Il, n’aime-t-Il pas son fils ? Il aime son fils ! Il aurait voulu qu’il n’ait aucune peine, mais que faire !? Donc cette claque est quelque chose de bon pour l’enfant ! Puisque cela va le remettre sur la bonne voie ! Cela va le revigorer ! Donc la foi dit à l’homme : Hachem a vu que tu ne pourrais arriver à te corriger que comme ça ! Hachem a vu que tu ne pourrais atteindre ta perfection que comme ça ! Se peut-il que tu ne remercies pas pour quelque chose qui te permet d’atteindre ta perfection ? Bien sûr que tu remercies ! Et si tu n’arrives pas à remercier, c’est parce que tu n’as pas entendu la foi te parler.

Autre chose, il est écrit dans le Talmud (traité de Taanit) : « Rabbi Yéochoua ben Levi a dit, celui qui se réjouit des épreuves qu’il traverse apporte au monde la délivrance. » Un homme qui se réjouit des épreuves qu’il rencontre, qui dit merci à Hachem, béni soit-Il, n’attire pas seulement sa propre délivrance, mais amène la délivrance au monde ! C’est un texte très clair ! S’il amène la délivrance au monde, c’est sûr que lui aussi sera délivré ! Comme le Tsadik qui est source d’abondance, le remerciement fait descendre l’abondance dans le monde !

Quelqu’un qui sait que tout est pour le bien, sort de l’ombre et se trouve dans la lumière !

Un élève qui m’avait raconté avoir dit merci et être soulagé de son épreuve, est venu me voir plus tard pour me dire qu’il avait un petit problème ; je lui ai répondu : « Pardon, mais… Est-ce que tu entends ce que tu es en train de me dire ? Tu viens juste de me raconter de quelle façon tu avais remercié et vu ta propre délivrance, comment peux-tu me raconter maintenant que tu as des problèmes ? Retourne dire merci ! Tu as déjà la solution ! Tu as la clé de toutes les délivrances ! »

Traduit de l’hébreu par Carine Illouz