Fini de se cacher !

Nous devons tous admettre que nous ne pouvons pas surmonter notre mauvais penchant sans l'aide d’Hachem. Pourtant, certaines personnes préfèrent vivre dans le déni. Elles se cachent...

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le Rav Shalom Arush

Posté sur 04.04.21

L’été, c’est le moment de la téchouva. N’attendons pas Eloul et les fêtes de Tichri, car nous devons corriger ce que nous pouvons dès aujourd'hui. Personne ne pourrait s’imaginer manquer sa douche quotidienne par une chaude journée d'été pour nettoyer et rafraîchir son corps. Notre âme n’en mérite-t-elle pas au moins autant ?

La téchouva de base, c’est de demander pardon à Hachem pour notre sentiment d’autosuffisance et pour l’avoir oublié, Lui ; éléments qui sont les raisons fondamentales du pêché.

Le pêché est tout simplement le résultat de cet oubli d’Hachem. Notre téchouva doit donc être un remords d'avoir oublié Hachem, même momentanément. Une personne faute quand elle pense qu'elle peut se débrouiller et tout gérer sans Hachem. Avec tout cela à l'esprit, une fois qu’on apprend la leçon de son pêché, c’est précisément cet échec qui rapproche la personne d’Hachem. Mais ceux qui nient les actes répréhensibles, les justifient ou s’auto-persécutent, montrent qu'ils n’ont pas vraiment l'intention de se rapprocher d’Hachem et ne retiennent rien de leurs échecs dans la vie.

Voilà pourquoi nous disons que le pêché lui-même est mineur, alors que « se cacher d’Hachem » -en refusant d'accepter que l'on n’est rien sans Hachem- est en vérité le pêché majeur. C’est déjà assez mal de fauter, mais pourquoi cacher la suite ? Admettons au moins le fait que nous avons un mauvais penchant, que nous sommes cruellement futiles, sujets au pêché, et que nous ne sommes rien sans Hachem. Admettons le fait que nous ne pouvons pas surmonter notre mauvais penchant sans l'aide d’Hachem. Mais non, certaines personnes préfèrent vivre dans le déni. Elles se cachent. Cela les éloigne encore plus de la lumière divine ; en tant que tel, le processus de dissimulation est pire que le péché.

Pour un pêché mineur, nous disons (Psaume 103: 14), « Il connaît notre inclination ; rappelons que nous sommes poussière ». Une personne est très sujette au péché, que ce soit en regardant quelque chose sur laquelle elle ne devrait pas se pencher, ou en parlant mal, ou en commettant un certain nombre de transgressions que les gens prennent à la légère. Mais, quand une personne nie, rationalise ou se justifie, cette façon de se cacher d’Hachem équivaut à un effort pour Le berner, ce qui se traduit par une pause tragique de Son intervention continue pour aider la personne.

La personne qui se cache d’Hachem reste enveloppée dans son sommeil spirituel. Elle ne s'intéresse pas à Hachem ou à se rapprocher de Lui. Tout cela amène la personne à une hérésie totale et à d'autres pêchés, pires encore. Encore une fois, les dégâts occasionnés par le fait de se cacher d’Hachem sont bien plus grands que les dégâts du pêché commis à la base.

Beaucoup de gens ne parviennent pas à faire téchouva et à se confesser à Hachem tout simplement parce qu'ils ignorent que c’est la bonne chose à faire. Dès l'instant où l’on faute, on ne doit pas se cacher ; on doit courir vers Hachem, Lui parler, se confesser et répandre son cœur devant Lui. Chaque personne doit se garder une heure par jour, chaque jour qui passe, pour parler à Hachem et faire le point, tout Lui dire sur les dernières 24 heures, et rectifier tout ce qui demande rectification. Une telle personne est toujours en mode téchouva et toujours proche d’Hachem.

Lorsqu'une personne a honte, de deux choses l’une : soit elle a honte d’avoir dévié d’Hachem et elle fait donc téchouva, soit elle trouve toutes sortes d'excuses et de justifications à son comportement, en essayant de blâmer les autres, tout en étant honteuse d'admettre la vérité. Ce dernier comportement est le comble de l'insolence.

Rabbi Nah’man dit (Sefer Hamidot, Emouna, 22) que le crime d'une personne l'amène à l'hérésie. Il est hérétique de par le fait qu'il ne croit pas qu’Hachem voit ce qu'il fait ; sa connexion à Hachem est donc rompue. Comme une spirale infernale, plus il transgresse, plus il nie Hachem ; plus il nie Hachem, plus il est séparé de Lui ; plus il est séparé de Hachem, plus il transgresse…

Celui qui a honte de se tourner vers Hachem est toujours enveloppé dans son propre ego, refusant de reconnaître qu'il n’est rien sans Hachem. Evidemment, cela est de l’insolence, pas de la honte.

La volonté d'un individu d'admettre sa faute témoigne de sa valeur intrinsèque. Qui est plus grand que le roi David, l'oint de Hachem, qui Lui criait Hachem (Psaume 38: 4), « Il n'y a pas de paix dans mes os à cause de mes pêchés » ? Quelle a été la clé de la réussite du roi David ? Il ne s’est jamais caché d’Hachem. En effet, il cherchait Hachem partout et lui parlait sans cesse. Ainsi devrions-nous agir. Quand nous arrêterons de nous cacher d’Hachem, Il cessera de se cacher de nous.

Traduit par Carine Rivka Illouz

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