La crainte d’Hachem

“Maître du monde, aide-moi à effectuer un juste examen de conscience. Qu’ai-je gagné par ma faute ? La faute en soi est déjà une punition, une terrible faute qui m’éloigne de Toi…”

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le Rav Shalom Arush

Posté sur 06.04.21

Celui qui se soucie de la vérité, reconnaît qu’il ne cesse de fauter gravement : chaque jour, il transgresse les dix commandements, comme Ne convoite point la femme de ton prochain, Ne commets pas l’adultère, etc. Chaque jour, il transgresse les plus grands interdits, comme Ne suis point les désirs de ton cœur, ni le regard de tes yeux.

Chaque jour, il transgresse les lois de la médisance, qui sont aussi graves que les trois plus grands interdits de la Tora : les relations interdites, le meurtre et l’idolâtrie. Chaque jour, il succombe au mensonge et la flatterie. Il vit dans la mélancolie, ce qui est une grave faute. Il ne prie pas et ne bénit pas avec concentration, etc.

Bref, chacun commet chaque jour de nombreuses fautes, et lorsqu’on ne demande pas le pardon à Hachem, cela signifie qu’on ne Le craint pas. Car si on craignait la punition divine, on demanderait le pardon à Hachem. Celui qui possède un niveau supérieur de crainte d’Hachem, ne demande pas pardon par crainte, mais parce qu’il ne veut pas peiner Hachem : cela s’appelle la révérence. Un tel homme pratique chaque jour une heure d’hitbodédouth et inspiré par son amour d’Hachem, pratique l’examen de conscience. Il se repent par amour et ses transgressions volontaires deviennent des mérites.
 
La conclusion qui s’impose est que l’homme qui veut commencer à vivre une vie de foi, de repentir et de joie, une vie sans peur ni crainte d’aucune chose extérieure, devra consacrer chaque jour une heure à son examen de conscience, et se repentir, parler à Hachem et Lui ouvrir son cœur. Pour chaque offense commise, il devra demander à Hachem le pardon, la miséricorde et dire :
 
Maître du monde ! Pardonne-moi d’avoir fauté devant Toi, j’ai commis telle et telle faute ; je Te demande pardon et prie pour que Tu sois clément. Tu es le Saint béni soit-il et je Te prie d’expier mes fautes. Ne T’irrite pas contre moi. Maître du monde, sois bon et indulgent avec moi, car je regrette ma faute.
 
Il dira encore : Maître du monde, aide-moi à effectuer un juste examen de conscience. Qu’ai-je gagné par ma faute ? La faute en soi est déjà une punition, une terrible faute qui m’éloigne de Toi, de Ta lumière, de Ta douceur, de Ta prévenance, de Ta majesté, qu’ai-je gagné de ma faute sinon l’éloignement ? Que puis-je faire, Maître du monde, lorsque le mauvais penchant m’incite ? Je viens à présent vers Toi, je me confesse et Te demande pardon. Je Te prie de me rapprocher de Toi, car je regrette vraiment ce que j’ai fait : aide-moi à ne plus jamais fauter.
 
Donne-moi la force de dominer mon mauvais penchant. Accorde-moi le désir d’accomplir Ta volonté. Inspire-moi la volonté de devenir saint et accorde-moi la sainteté. Conseille-moi pour dominer mon mauvais penchant. Conseille-moi pour ne plus jamais fauter devant Toi et pour ne plus récidiver. Maître du monde ! J’ai mal à tel endroit, je souffre de telle maladie. Il est certain que Tu es juste pour tout ce qui m’arrive, Tu as agis en vérité, et je suis le seul coupable. Maître du monde, Tu es juste et il est certain que je ne serais pas malade si je n’avais pas fauté.
 
Maître du monde ! Je Te demande de me montrer comment j’ai fauté et quelles sont les transgressions qui causent ma maladie. Je désire me repentir, montre-moi les fautes qui sont à l’origine de mon mal. Aide-moi à les corriger et à me repentir. Sois clément, je T’en prie, ô Père céleste, rapproche-moi de Ton service. Je souffre davantage des fautes que j’ai commises que de ma maladie. Mes fautes T’ont irrité et j’en suis peiné davantage que des douleurs de ma maladie. Pardonne-moi, sois clément, rapproche-moi de Toi.
 
L’homme doit parler ainsi à Hachem, un jour après l’autre ! Lorsque l’homme parle ainsi, cela signifie qu’il craint le D-ieu Unique. En implorant ainsi chaque jour le pardon de ses fautes, toutes les peurs extérieures disparaîtront de lui, il sera épargné des peurs subites, il ne sera plus effrayé de qui que ce soit : de nul prince, nul maître, nulle bête dangereuse, ni des voleurs, des policiers ou des juges, ni d’aucun mal dans le monde, ni d’aucune maladie ; ni du mauvais oeil et de personne.
 
Il n’aura aucune inquiétude d’un manque de subsistance, il ne craindra et n’aura peur que d’Hachem béni soit-Il. Ainsi, il sublimera la crainte à son origine, c’est-à-dire à une complète connaissance, et il saura de Qui il doit avoir peur – seulement d’Hachem.
 
Ainsi il méritera de connaître la Tora révélée, l’authentique abnégation, l’humilité, la prière dans le sacrifice de soi, en annulant son ego et sa matérialité dans son union à Hachem. Ainsi, il aura connaissance des secrets de la Tora qui ne seront révélés que dans le Monde à venir (Liqouté Moharan, 15).
 
Celui qui consacre une heure d’hitbodédouth chaque jour méritera finalement la foi et l’humilité parfaites, il méritera l’humilité de notre Maître Moché, les révélations de la Tora, et éprouvera dans son cœur une joie intense. Car c’est en parlant directement avec Hachem béni soit-Il, qu’on éveille en soi une joie intérieure, qu’on mérite de vivre dans ce monde une vie authentique et positive.
 
Celui qui a l’habitude de toujours parler à Hachem, peut se relever après chaque chute, car il croit qu’Hachem peut le redresser. Et il peut s’élever après chaque échec, car il sait qu’Hachem ne l’abandonnera pas. Et c’est précisément à l’occasion d’un échec qu’il parlera davantage à Hachem.
 
Celui qui parle constamment à Hachem, ne désespère de rien au monde, même lorsqu’il rencontre des épreuves difficiles, il sait qu’Hachem est avec lui et qu’une causerie à Hachem le sauve de tout. Car tout est facile pour Hachem et Il peut tout faire sans aucune difficulté.
 
À suivre…

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