Supprimer les réseaux sociaux

Les réseaux sociaux sont une invention intéressante qui, comme pour toute chose, peut être utilisée pour le bien ou pour le contraire ; soyons francs avec nous-mêmes : de quel côté sommes-nous ?

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la rédaction de Breslev Israël

Posté sur 05.04.21

2015 a été une année durant laquelle j’ai beaucoup pensé au temps perdu par rapport à celui consacré à travailler sur la mission de ma vie et sur d’autres buts spirituels. La notion de temps s’est régulièrement manifestée dans mon esprit, ou bien alors, je voyais des articles sur le site de Breslev qui me rappelaient qu’il y a des tas de façons d’utiliser son temps et me menaient à la question cruciale : Est-ce que j’utilise mon temps au mieux ?

Comme je l’ai déjà écrit dans le passé, c’est incroyable de voir de quelle manière des laps de temps relativement courts (les minutes), peuvent se cumuler en des journées entières, jusqu'à former toute une année. Et ces jours peuvent représenter du temps investi dans la prière et l’élévation spirituelle ou bien du temps passé et perdu dans de nombreuses activités… Les réseaux sociaux étant un domaine de choix pour gaspiller son temps facilement.

Personnellement, l’attrait des réseaux sociaux se justifie par toutes les raisons (ou plutôt excuses) habituelles : rester en contact avec la famille et les amis, partager des photos, envoyer facilement des messages instantanés, et c’est devenu très compliqué dans ma vie parce que les réseaux sociaux sont maintenant un composant important, voire majeur, de nombreuses entreprises et organisations.

Dans certains milieux, c’est même leur seul moyen de communication avec leurs membres. Considérant le fait que je travaille virtuellement (à distance) avec plusieurs entreprises et organismes qui font usage des réseaux sociaux comme un outil marketing de choix, je ne pouvais pas concevoir de me déconnecter.

Lorsque je lisais les recommandations de mon Rav de supprimer l’accès aux réseaux sociaux, je les attribuais aux gens qui ne les utilisent que pour des raisons personnelles. Quant à moi, je justifiais ma propre utilisation en me collant cette étiquette de « nécessaire pour le travail » et du coup, cela ne pouvait plus compter comme une perte de temps. Mais cette année, dans un effort d’analyser franchement ma façon de gérer mon temps, j’ai réalisé (récemment) que je n’ai pas été la meilleure en ce qui concerne la distinction entre être connectée à Facebook (ou twitter, ou Instagram, ou Pinterest ou…) pour des raisons professionnelles légitimes ou être connectée pour le travail et « jeter un œil à ma page… regarder une petite vidéo… Oups ! Cela fait une heure ! »

J’étais coincée. Je voulais vraiment supprimer les réseaux sociaux de ma vie mais à cause du travail (c’est ce que je croyais), je ne pouvais pas. J’ai donc tenté de mettre en place quelques changements afin de limiter mon usage des réseaux sociaux à un usage strictement professionnel – J’ai bloqué toutes mes mises à jour personnelles sur ma page Facebook, j’ai supprimé les applications sur mon téléphone, j’ai changé mon mot de passe (le nouveau était : « Mets-toi au boulot ! »).

Rien n’a marché pour briser cette chaine d’amusement si accessible. Probablement parce que je ne voulais pas vraiment la briser et que je ne prenais pas les messages de « arrête de perdre ton temps » au sérieux.

Récemment, après beaucoup de prières sur le domaine sur lequel je devais travailler dans ma vie, j’ai finalement réalisé que le moment était venu d’être un peu plus sérieuse pour identifier les moments de perte de temps dans mes journées et, en particulier, de trouver un moyen de supprimer les réseaux sociaux.

Je décidai de faire un test pour déterminer si je gardais mes comptes sur les réseaux sociaux pour de vraies (et légitimes) raisons professionnelles ou si je me mentais à moi-même et les gardais comme un moyen de perdre mon temps.

Je supprimai donc (encore) les applications de mon téléphone, je changeai le mot de passe en un charabia de lettres, de signes et de chiffres. Je le notai sur un petit bout de papier que je rangeai quelque part de façon à ne pas pouvoir me connecter sans lui.

Voulez-vous deviner les résultats ?

Depuis le début de ce test, je n’ai pas eu besoin de me connecter pour le travail –pas une seule fois- mais je me suis retrouvée à prendre bêtement et automatiquement mon téléphone dans la main histoire de « juste regarder » et à cliquer sur Facebook pour finalement recevoir un message d’erreur et me dire : « Ah oui, je ne le fais plus… »

Laissez-moi vous dire que cela a été très instructif pour moi et que j’ai appris combien il est facile de perdre son temps et de se mentir à soi-même en se disant que c’est pour le travail. Grace à D.ieu, je n’ai pas consulté les réseaux sociaux depuis le début de ce test. Au début, c’était étrange. Je réfléchissais à toutes sortes de raisons pour lesquelles me connecter. Ce n’était en fait que des excuses, et je le savais très bien, donc je n’ai pas cédé. Maintenant je suis tellement heureuse d’être déconnectée. C’est libérateur et je suis tellement plus productive !

Mes comptes sont toujours ouverts, pour le moment en tout cas, il peut y avoir quelque chose de légitime pour lequel je devrai me connecter pour mes clients, mais j’ai compris que ce n’est pas quelque chose de quotidien, ni même d’hebdomadaire. Le mot de passe reste donc à l’écart et, avec l’aide de D.ieu, je trouverai un moyen de trouver un travail loin des réseaux sociaux, et mes comptes pourront être supprimés pour de bon.

Les réseaux sociaux sont une invention intéressante et, comme pour tout, ils peuvent être utilisés pour le bien ou, D.ieu préserve, pour l’inverse. Je vous encourage à bien analyser l’usage que vous en faites et à envisager sérieusement de le supprimer de votre vie.

Traduit par Carine Illouz

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