La formule magique

L’homme pense : « Dans ce cas-là, je ne peux pas remercier… » Sache que dans tous les cas, tu peux et tu dois dire merci ! Tu as dit merci ? Tu as enclenché la délivrance ! Le remerciement, c’est quelque chose qui est au-dessus de tout ! Un merci attire vraiment des miracles surnaturels !

Pourquoi ?
Rabbi Nah’man de Breslev explique qu’une personne qui dit merci s’attire la bienveillance du Olam Aba (le monde futur).

Dans le futur, tout le monde aura tellement honte ! Quelle honte ! La vie de chacun sera visible et dévoilée, chacun sera honteux et verra combien la vie ici-bas était bonne. « J’étais tellement amer ! Alors que j’aurais dû dire merci sans fin ! J’étais pleurnicheur ? Alors qu’en fait c’était bien ! Combien faut-il remercier !! Je me plaignais ? Qu’est-ce que j’étais stupide ! Tout ce que j’aurais dû faire ici-bas, c’est dire merci !… » Dans le monde futur, tout le monde dira merci pour tout.

Dans ce monde-ci, on est dans le noir ! On ne voit pas que c’est bien ! Mais il nous faut croire que c’est bien ! Chaque chose, avoir la foi que c’est bien ! Chaque chose ! Par conséquent, lorsque tu commences à remercier, tu as la foi que c’est bien ! La foi ! Que tout ce qu’Hachem fait, Il le fait pour le bien, tu as la foi, tu ne comprends pas mais tu as la foi ! Tu attires la bienveillance d’en haut, d’où l’on voit que tout est bon, pour ce monde-ci ! Et celui qui, dans ce monde-ci, voit que tout est bon, il s’attire la bienveillance et la raison des mondes supérieurs !

Dans notre Yechiva, il y avait un jeune homme à qui les médecins ont dit qu’il ne pourrait jamais avoir d’enfant. Mais il l’a gardé pour lui, il n’en parlait pas lorsqu’il rencontrait quelqu’un. Ce n’est pas bien en soi, parce que lors de présentations, on se doit de dire la vérité sur soi-même, on n’a pas le droit de mentir, mais on peut le comprendre, il s’agit d’une épreuve difficile. Mais Hachem, béni soit-Il, qui forme les couples, a fait qu’il rencontre une jeune fille qui avait le même problème. Après le mariage, ils n’avaient plus le choix, la réalité les obligea à dévoiler la vérité. Ils sont venus me voir, tous deux stériles, ne pouvant pas avoir d’enfant. Je leur ai dit de ne jamais rien demander à Hachem, béni soit-Il ! Uniquement de remercier !

Cela a été très facile pour eux, que de s’annuler devant Hachem, de dire merci et d’annuler leur volonté devant la volonté de D.ieu, car ils avaient déjà intégré le fait que selon la nature, ils ne pouvaient pas avoir d’enfant ; ils dirent : « D’accord, il ne nous reste qu’à nous réjouir et à dire merci… » Je leur expliquai qu’ils devaient dire merci à Hachem chaque jour, pendant une demi-heure. Dites à Hachem : « Merci de ne pas avoir d’enfant, merci de nous avoir créés avec ce problème qui fait qu’on ne peut pas avoir d’enfant » Et si vous vous demandez pourquoi il faut aussi remercier le lendemain : la réponse est que dans ce monde, l’homme se bat en permanence pour sa foi ! Lorsqu’une personne remercie Hachem pendant une demi-heure, cela la protège et empêche l’hérésie d’entrer dans sa tête et dans son cœur, elle ne peut avoir aucun doute et aucune question en ce qui concerne Hachem ! Pourquoi ? Parce qu’elle a dit merci pendant une demi-heure et que cela la protège !

Le merci redonne la foi à l’homme que tout ce que fait Hachem, c’est pour le bien, et il accepte ce qu’Hachem fait de lui avec amour, il se réjouit de son lot, se réjouit de ce qu’Hachem fait de lui, car il a la foi qu’Hachem l’aime.

Il faut que tu saches : le fait que tu continues à croire en Hachem, c’est ta délivrance ! Lorsque l’homme vit avec la foi, c’est sa délivrance, et il s’attire également la bienveillance des mondes supérieurs. Et l’essence du remerciement, quand est-ce qu’elle entraine la délivrance ? Lorsque l’homme s’annule devant le Saint, béni soit-Il ! Je dis à Hachem : « C’est Ta volonté ? Merci ! Merci, vraiment, de tout mon cœur ! » Les gens ont du mal, ils me disent : « Quoi ? Je suis censé remercier ? » J’ai déjà expliqué et je l’explique encore : remercier sur tout ce qui s’est passé jusqu'à cet instant même – c’est ça la emouna (la foi) ! Si tu n’as pas la foi que tout ce qui t’est arrivé jusqu'à cet instant était le mieux qui puisse t’arriver, c’est un manque de foi ! Je leur dis : « Bon, tu ne peux pas remercier pour le futur, mais dire merci pour tout ce qui s’est passé jusqu'à maintenant, tu peux ? Regarde : le passé, tu ne peux pas le changer, et tu as foi en Hachem qui t’aime et fait tout pour ton bien, donc c’est simple : tu dois avoir la foi et dire merci sur chaque chose qu’Hachem a fait de toi jusqu'à cet instant ! »

La foi parle à chacun d’entre nous

La foi s’adresse à tout le monde. Celui qui n’a qu’une jambe, la foi lui dit : « Ecoute, Hachem, béni soit-Il, a vu que tu ne pourrais te réaliser qu’avec un corps à une jambe ! » Celui qui n’est pas marié, la foi lui parle et lui dit : « Sache une chose, tu ne peux atteindre ta perfection et te corriger toi-même que tant que tu es seul, jusqu'à tel jour, le jour qu’Hachem décidera, aies la foi que c’est le meilleur pour toi ! »

La foi parle avec tout le monde. Un homme qui a des dettes, la foi lui dit : « Ecoute, sache qu’Hachem, béni soit-Il, a vu que tu ne te rapprocherais de Lui que si tu avais des dettes, c’est ta voie vers ton but propre. Tu ne peux atteindre ta perfection, te corriger, te réaliser, que dans l’état de subsistance dans lequel tu te trouves ! » Un homme qui n’a pas d’enfant, la foi lui dit : « Sache qu’Hachem, béni soit-Il, a vu que tu ne peux pas te corriger ni te réaliser sans cette situation, cette épreuve, cette difficulté ! »

Et c’est comme ça pour tout ! La foi s’adresse à chacun d’entre nous et nous dit : « Sache qu’Hachem, béni soit-il, a vu que tu ne peux pas atteindre ta téchouva (ton repentir), ton but dans la vie, sans cette épreuve, cette difficulté, ce problème, ce manque ! »

Lorsqu’on est attentif et qu’on écoute ce que la foi a à nous dire, on dit merci du fond du cœur ! Car si Hachem a vu que c’est ce qui te mènera vers ta perfection, il est évident que tu l’en remercieras chaque jour.
 

Traduit de l'hebreu par Carine Illouz