Surcharge mentale

Une personne qui regarde tout - en particulier la télévision et les films - remplit son cerveau avec des images étrangères qui laissent peu de place...

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le Rav Shalom Arush

Posté sur 17.03.21

Une personne qui regarde tout – en particulier la télévision et les films – remplit son cerveau avec des images étrangères qui prédominent et laissent peu de place pour quoi que ce soit d'autre…

Les tentations de ce monde sont des aimants très puissants. Sauf si une personne est très prudente pour garder ses yeux, elle les suivra presque automatiquement, attirée par tout ce qu'elle voit. Et nous ne faisons pas seulement référence aux personnes qui manquent de volonté. La Guemara nous dit que Samson « a suivi ses yeux » (Traité Sota 9b). Nos sages appellent à leur tour les yeux, « proxénètes du péché », qui attirent une personne dans des directions dangereuses.

Protéger ses yeux n’est donc pas seulement pour les hommes, mais pour toute la famille, et c’est une condition préalable pour s’approcher d’Hachem et pour avoir un esprit sain. En fermant les yeux, nous empêchons des quantités massives de déchets d'atteindre nos cerveaux. Nos esprits deviennent libres de se concentrer sur Hachem et Sa Torah.

On pense à tout ce que l’on voit. Par conséquent, on ne médite pas sur ce que l’on ne voit pas, car cela ne fait pas partie de notre monde. Une fois que nous fermons les yeux sur le monde physique, nous sommes libres de rechercher le monde spirituel – Hachem, Sa Torah et la sagesse divine. Mais une fois que nous ouvrons nos yeux sur le monde physique, nos pensées vont partout, sauf dans le sens d’Hachem, à moins qu'une personne regarde ce monde dans le cadre de son service Divin, En d'autres termes, elle regarde un beau coucher de soleil ou une chaine de montagnes, afin de louer Hachem.

Puisque les enfants ne souffrent pas encore de la convoitise des désirs sexuels, ce n'est pas une bonne idée de leur parler d’images interdites. Cependant, nous devons leur parler de garder notre attention sur Hachem, en leur disant combien il est bon de se cramponner à Hachem dans la Torah et dans la prière, plutôt que de se concentrer sur toutes sortes de choses qui manquent de valeur durable. Encore une fois, l'exemple des parents est la chose la plus convaincante. Un père qui consacre tout son temps libre à l'apprentissage Torah, la prière personnelle et à louer Hachem en récitant des Psaumes pourra plus facilement transmettre le message à ses enfants.

De mauvaises images désorientent non seulement la personne, mais créent une surcharge mentale inutile. Quoi que l'œil voit est enregistré dans le cerveau. Comme un ordinateur, le cerveau a une capacité de mémoire donnée. Une personne qui regarde tout – en particulier la télévision et les films – remplit son cerveau avec des images haute résolution étrangères qui prédominent et laissent peu de place pour quoi que ce soit d'autre. Même si les images sont apparemment innocentes et inoffensives, le cerveau sera encombré et surchargé, incapable d'absorber et de retenir le contenu sain et saint.

Rabbi Yaacov Israël, le saint « Ch’ozé de Lublin » de mémoire sainte et bénie, a gardé les yeux fermés pendant sept années consécutives. Il n’a rien vu d’étranger, n’a rien laissé de dommageable passer. Les seules choses pour lesquelles il ouvrait les yeux étaient les lettres de la Torah et du sidour. Après ces sept années, il avait atteint une vision Divine affutée, qui lui a valu le titre de Ch’ozé, ou voyant. Le contenu de Son esprit était exclusivement saint.
 

Un fameux dicton attribué au Baal Chem Tov dit qu'une personne est là où sont ses pensées. Par exemple, une personne peut être assise dans un Kollel ou une Yechiva, mais ses pensées se trouvent dehors, au marché. Voilà donc où elle est, entre les fruits et le poissonnier, et non pas concentrée sur l'apprentissage de la Torah ! D'autre part, si le boucher, sur le marché, pense au Daf Yomi (étude quotidienne) et à ce qu'il prévoit de discuter plus tard ce jour-là avec Hachem, alors il se trouve avec Hachem et non pas avec les côtes de bœuf qu'il est en train de couper. L’homme est ce que sont ses pensées.
 

Même si une personne est dans la rue, si ses yeux sont fermés et qu’elle est concentrée sur Hachem, elle est avec Hachem. Elle ne devrait pas se soucier de tout ce qui se passe en dehors de son rayon immédiat, car elle est beaucoup plus sûre dans son domaine privé que dans le domaine public. En fermant les yeux, elle reste dans le domaine privé, même pendant le temps où elle doit traverser le domaine public. Tant qu'elle est accrochée à Hachem, Hachem est avec elle et elle est protégée. Mais quand elle lève les yeux et les ouvre sur son environnement – elle n’est plus portée sur Hachem, mais sur ce qu’il y a autour – elle est alors à la merci de tous les dangers qui nous guettent, à la fois spirituels et physiques.
 

Sans même évoquer le sujet des sites impudiques et interdits, tout homme, femme ou enfant – même ceux qui sont loin de l'observance de la Torah – peut comprendre que le cerveau est influencé par son exposition à l'environnement. Un contenu sain est propice à un esprit sain, et inversement, puisqu’un contenu malsain est dévastateur pour le cerveau, car il provoque des pensées malsaines. Il ne faut pas oublier qu'une personne est le produit de ses pensées.

Le roi David était heureux de déclarer, « Et je suis toujours avec toi » (Psaume 73:23) ; en d'autres termes, il se cramponnait à Hachem constamment. Il a été en mesure de le faire parce qu'il pouvait aussi dire : « Mes yeux sont toujours vers Hachem » (ibid, 25:15), car il ne regardait rien d'autre à moins que ce soit la volonté d’Hachem. La connexion est claire – celui qui garde ses yeux est en mesure de se rapprocher et de s’accrocher à Hachem.
 

Traduit par Carine Rivka Illouz

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