Motiver les enfants

Quand on voit un problème chez l’enfant, dans les devoirs, l’attitude en classe ou autre, il est vital de stimuler sa volonté…

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le Rav Shalom Arush

Posté sur 04.04.21

Les parents et enseignants de jeunes enfants doivent savoir que tout ce qu’ils leur inculquent les accompagnera tout le reste de leur vie. Ils élèvent les prochains grands sages d’Israël. La réussite de l’enfant et la réussite du monde entier est entre leurs mains. Par conséquent, leur patience et leur compréhension détermineront l’avenir.

Imaginons, que D.ieu préserve, qu’un parent ou qu’un enseignant étouffe l’âme de la personne qui était destinée à être le grand de la génération à venir !

Un parent ou un enseignant qui fait en sorte que l’enfant se sente unique, élevant l’âme, peut-être endormie, d’un enfant qui finira par devenir un leader de la Torah, construit le peuple juif de ses propres mains !

Les premières années de l’education d’un enfant sont d’une importance capitale. Quand il démarre du bon pied, avec des parents et des enseignants compréhensifs, encourageants et miséricordieux, ses chances de s’élever sont grandement améliorées. En fin de compte, ceux qui contribuent à l’education de cet enfant méritent le crédit pour chaque réussite de l’enfant.

C’est vrai au début mais aussi durant toutes les années de l’education de cet enfant. Un bon éducateur (parent ou professeur) peut prendre une âme et l’élever, faire en sorte que l’enfant devienne le plus grand sage en Torah de sa génération. Il sait comment insuffler chez l’enfant la vie, la volonté et la motivation.

La chose principale est d’inculquer à l’enfant la volonté. Ce n’est pas très difficile de décréter qu’un enfant est problématique. C’est facile de faire des discours et de démontrer que l’enfant ne fait pas ce qu’il devrait. N’importe qui peut le faire. Mais la sagesse de l’éducation est de savoir comment éveiller la volonté et le désir de l’élève ; de savoir comment lui donner la force de changer ce qui ne va pas et la capacité d’accepter les défis de l’apprentissage et le développement de son caractère, même lorsqu’il ne croit pas en lui-même.

Chaque éducateur doit savoir que même s’il montre à l’enfant son problème le plus précisément qui soit, il ne lui a pas pour autant donné la force et la volonté de le rectifier. Non seulement, il ne l’a pas aidé, mais il l’a même blessé. Une fois que l’mage que l’enfant a de lui-même est compromise, il se focalise sur le négatif et perd confiance en lui-même. A présent, il aura beaucoup de difficultés à progresser, puisque « le super enseignant » (le parent ou l’enseignant irréfléchi) lui a si bien montré ses lacunes.

Chaque fois qu’une personne sent qu’il lui manque quelque chose, elle peut être certaine que ce qui lui manque vraiment, c’est la volonté. Soyez honnêtes avec vous-mêmes : combien de chapitres des Maximes des pères connaissez-vous par cœur, avec les commentaires ? Et quel pourcentage de ces connaissances mettez-vous en pratique ? La première loi du Choul’han Arouh’ dit que l’on doit se renforcer comme un lion pour se lever le matin afin de servir le Créateur… Cela convient à n’importe quelle personne qui a la crainte du Ciel de se lever à minuit pour pleurer et se lamenter sur la destruction de notre Saint Temple. Le faites-vous ? Pourquoi pas ? Cela fait-il de vous quelqu’un de méchant ? Par du tout. Vous n’êtes pas méchant, vous ne comprenez simplement pas que cela ne suffit pas de savoir ce qui est permis ou non – ce que l’on doit ou ne doit pas faire.

Une personne doit construire ses propres outils spirituels, la volonté, la force, le désir. Cette idée est centrale dans le service divin et dans l’éducation des enfants. Il faut réveiller sa volonté. Une fois que cela est fait, il sera facile de faire ce que la Torah nous dicte.

Quand les parents ou les professeurs voient un problème chez l’enfant, que cela concerne les devoirs, l’attitude en classe ou autre, ils doivent savoir comment stimuler la volonté de l’enfant, en d’autres termes, ils doivent le motiver. Ils peuvent y arriver de différentes façons :

Tout d’abord, ignorer ce que l’enfant ne fait pas ou fait mal et se concentrer sur tout ce qu’il fait et ce en quoi il réussit. Se focaliser sur ses côtés positifs et le complimenter, le louer et l’encourager. Ceci est un excellent moyen d’éveiller des désirs positifs chez l’enfant et de le motiver. Une fois que l’enfant a confiance en lui-même et sent qu’il est un « gagnant » dans tel ou tel domaine, il pourra renforcer ses points faibles.

Deuxièmement, raconter à l’enfant des histoires de tsadikim (sages), nos grandes et justes lumières. L’éducateur peut raconter des histoires vraies qui mettent en valeur un certain point qu’il tient à souligner.

Raconter à l’enfant l’histoire d’un juste qui a mérité un niveau spirituel particulier grâce à ses efforts et son dévouement est toujours bénéfique. Par exemple, le Gaon de Vilna s’appliquait tout spécialement à faire ses devoirs et à relire ses leçons ; sans surprise, il est devenu un géant de la Torah. De telles histoires alimentent l’imagination de l’enfant et stimulent sa volonté.

Une troisième façon de stimuler le désir de l’enfant est de lui donner de simples tâches dans lesquelles il réussira certainement. Par exemple, apprendre un passage de la Torah par cœur pour le lendemain en lui disant qu’il sera récompensé s’il réussit. Lorsqu’il réussit en effet, l’enseignant se doit de l’encourager : « Superbe ! Tu as bien travaillé ! Tu mérites vraiment que tes efforts soient récompensés ! »

Le renforcement positif est la façon de stimuler la volonté de l’enfant et de fortifier sa foi en lui-même. L’enseignant doit stimuler sa volonté de réussir : « Demain, tu connaitras deux passages ! Je vois que tu es doué et que tu as la volonté… » De cette manière, de lui-même, l’enfant voudra étudier davantage.

L’essentiel est de construire la réussite par étape. Commencer par de simples tâches, faire de chaque réussite une grande fête. Cela stimulera la volonté de réussir chez l’enfant. L’enseignant peut ensuite lui dire : « C’est la porte de ta réussite, tu viens de l’ouvrir ». Et s’il arrive que l’enfant ne réussisse pas, l’enseignant doit le rassurer : « Ce n’est rien. Il y a des tas de choses dans la vie que je n’ai pas réussi à accomplir du premier coup. Essayons encore. Je suis là pour t’aider. Je ne te laisserai pas tomber jusqu'à ce qu’on y arrive. » Voilà un enseignant !

Les méthodes utilisées pour stimuler la motivation et motiver les enfants sont également efficaces avec les adultes. Tout dépend de la volonté. La réussite d’une personne dépend de sa volonté, et sa volonté dépend de sa confiance en elle-même.

Traduit par Carine Illouz

 

 

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