Conflit courageux

J’ai travaillé avec un couple marié qui se disputaient de façon très destructrice ce qui les laissait frustrés, déprimés et au bout du compte, ils envisagèrent le divorce. Le scénario était toujours le même : la femme se fâchait, devenait nerveuse et commençait à crier. Le mari, accablé par l'intensité des émotions de sa femme, l’expression du visage et les mots blessants qu'elle lui lançait, se fermait et se figeait. Son absence de réaction rendait sa femme encore plus agressive et plus outrée. Il sombrait alors en lui encore plus, refusait de s'impliquer et, parfois, il prenait tout simplement la porte. Tous les deux étaient très malheureux.

Voyez combien Hachem est grand ! Quelle recette de développement Il a prévu pour ce couple !

La première étape consistait à prendre conscience de la façon dont chaque conjoint avait appris à gérer les conflits et à examiner les bons et les mauvais côtés de chaque style afin de développer une meilleure façon de communiquer.

La femme provenait d’une famille ou, ils avaient l’habitude de crier hystériquement l’un à l'autre ; sans trop se formaliser, puis tout le monde soufflait, il y avait des larmes, des excuses et du pardon. Ce n'était pas sain ou agréable mais au moins ils s’exprimaient.

Le mari venait d'une famille où se disputer était tabou. On évitait les conflits et on partageait les sentiments durs avec un tiers. Cela conduisait à beaucoup de ragots et de tensions internes mais en surface, tout était calme. Ils ne se sont jamais battus frontalement.

La femme est prête à cesser d'agir de façon aussi dramatique si son mari était disposé à ne plus fuir la confrontation.

Ils ont élaboré un plan génial. La femme a écrit une liste de choses que son mari devrait lui dire si elle commence à s'emballer comme par exemple

1. Calme-toi. Je ne pars pas avant d'avoir réglé la question.

2. Je t'aime et je vois que tu es fâchée

3. Asseyons-nous, prenons un café et parlons-en.

En d'autres termes, la femme avait besoin d'être rassurée que son mari resterait pour essayer de régler le conflit et qu'il l'aimait même si elle était en train de paniquer.

Le mari voulait bien dire ces choses mais il craignait que cela ne paraisse stupide et faux, après tout, il ne faisait que lire des lignes de papier. Je lui ai expliqué que toute nouvelle façon d’agir peut -être gênante au début, mais il finira par se sentir plus à l'aise.

Pour la femme, elle devait convenir que s'il disait une de des phrases sur sa liste, elle devait se calmer et parler au lieu de crier. Elle ne peut pas lui imposer les règles qu'elle a conçues et ensuite refuser de jouer le jeu !

Le mari devait promettre à sa femme qu'il ne se plaindrait plus d'elle à sa famille car, c’était une vraie cause d’angoisse pour elle. Il comprit maintenant, que son mariage cesserait d'être un sujet de conversation avec sa famille. Elle, à son tour, a accepté de « le laisser » reprendre sa relation avec son frère, qui avait été rompue car elle ne supportait plus être le sujet de leur conversation.

Le mari prie maintenant pour avoir le courage de répondre aux émotions de sa femme et d’avoir la capacité de gérer leur face à face. La femme prie pour plus de retenue et de sensibilité quand elle est blessée ou en colère.

Aucun mariage ne peut survivre sans courage, loyauté et désir de grandir.

 Rebbitzen Yehudit Channen est un thérapeute certifié Emuna pour Breslev Israël. Vous pouvez prendre rendez-vous avec elle en contactant staff@breslev.co.il

Traduit par la rabbanite Simha Benchaya