Prier pour notre vie

Un certain jeune homme de la campagne décida un jour de se rendre à la grande ville voisine dans le but d'y célébrer Roch Hachana (le jour de l'an juif). Il ne savait pas prier...

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la rédaction de Breslev Israël

Posté sur 06.04.21

L’homme était sur le point de partir lorsque Rabbi Abba courut le rejoindre. Il lui raconta tout ce qu’il avait vu et lui demanda : “Mon cher ami, à quoi attribues-tu tous ces miracles qui viennent juste d’avoir lieu ?”
 
 
Le mystérieux chofar
       
Le Rabbi de Rozhyn répétait quelque chose qu’il avait entendu du Rabbi de Apt (le Saint Apter). Selon le Rabbi de Apt, le chofar qu’il utilisait à chaque Roch Hachana était celui que Machia’h (le Messie) utiliserait… lors du grand matin de son arrivée. Après la mort du Apter, ce chofar disparut mystérieusement.  
 
Chortkover, Na’hlé Bina # 636 Imré Tov, paracha Ki Tissa.
 
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La force du pardon : une légende du Zohar
 
Il arriva que Rabbi Abba (le scribe du Zohar) était assis à l’entrée de la ville de Loud.
 
Il aperçut un voyageur assis sur un tas de pierres, au bord d’une montagne qui dominait une falaise. L’homme était épuisé de son voyage et il s’endormit immédiatement. Pendant un court instant, Rabbi Abba regardait cette scène anodine. Soudain, à sa grande consternation, il aperçut un serpent dangereux se glisser d’entre les pierres et se diriger lentement vers l’homme qui dormait.  
 
Rabbi Abba, immobilisé et paralysé par la peur dont le remplissait ce drame qui se déroulait devant ses yeux, vit soudainement que les évènements prenaient une tournure inattendue. De fait, un lézard d’une taille imposante sauta d’entre les pierres et tua instantanément le serpent.
 
Rabbi Abba continua à regarder. Il vit que l’homme s’était réveillé et qu’il était perplexe à la vue du serpent mort qui se trouvait à ses côtés. Il rassembla rapidement ses affaires et se leva pour continuer son voyage. A cet instant, le tas de pierres sur lequel il était assis s’écroula et tomba dans le ravin proche.
 
L’homme était sur le point de partir lorsque Rabbi Abba courut le rejoindre. Il lui raconta tout ce qu’il avait vu et lui demanda : “Mon cher ami, à quoi attribues-tu tous ces miracles qui viennent juste d’avoir lieu ?”
 
Le voyageur semblait réticent à répondre, mais il senti la sincérité profonde de la question posée par Rabbi Abba. Il finit par se confier à celui-ci.
 
“Pendant toute ma vie, je n’ai jamais laissé une personne me faire du tort sans essayer de l’apaiser. Je ne me suis jamais couché sans pardonner auparavant aux personnes qui m’avaient fait du tort, de quelque façon que ce soit. Chaque personne qui m’a causé du tort, je me suis toujours efforcé, de tout mon coeur, de dissiper la moindre animosité qu’il y avait entre nous. Enfin, je changeais la situation détestable en faisant des actes de bonté pour la personne impliquée dans le malentendu.”
 
Lorsque Rabbi Abba entendit cela, il éclata en sanglots. L’attitude de cette personne était encore plus grande que celle de Yossef (Joseph). De fait, Yossef avait du faire face à ses frères et en fin de compte, il leur pardonna. Cependant, cette personne pardonnait toutes les personnes qui lui avaient causé du tort et elle leur pardonnait tout de suite ! Il n’est pas étonnant que D-ieu réalisait des miracles – d’une façon régulière – pour cet homme exceptionnel.
 
Ma’assiyoth HaZohar vol. 1 p.169 Miqetz p. 201b.
 
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Une invitation particulière
 
Après les longues et enthousiastes prières de Roch Hachana, Rabbi Yehouda Tzvi de Stretyn se tourna vers ses ‘hassidim et leur dit : “Lorsque les jours de ‘Hanouka seront arrivés – pendant l’allumage de la cinquième lumière – si vous vous souvenez de moi à cet instant, je préparerais un banquet pour tout le monde !”
 
Les ‘hassidim s’interrogèrent : “Quel lien existe-t-il entre Roch Hachana et ‘Hanouka ?” D’autres réfléchissaient : “Pour quelle raison un banquet seulement pour la cinquième nuit et pas pour les autres nuits ?”
 
Lors de la cinquième nuit de ‘Hanouka, les ‘hassidim rappelèrent à leur rabbi la promesse qu’il leur avait faite à Roch Hachana. Son visage s’illumina et il commanda immédiatement qu’on prépare un banquet pour tous ses invités. Après de nombreux “lé’hayim !” (“à votre santé !”), la personne la plus courageuse parmi l’assemblée se leva et demanda : “Rabbi, pour quelle raison avez-vous organisé un banquet ?”
 
Doucement, le rabbi commença à parler: “Pendant les prières sacrées de Roch  Hachana, j’ai vu qu’un Tsadiq de notre génération serait désigné comme un des juges du Tribunal céleste. Je savais qu’il existait trois possibilités : “Cela serait moi-même, le Rabbi de Boutschatch, ou le Rabbi saint, Rabbi Tzvi Elimelekh de Dinov (le Dinover). J’ai prié de tout mon coeur pour dire que je ne méritais d’être inclus dans le Tribunal céleste. Jusqu’à cet instant précis où je vous parle, je ne savais pas quelle serait la décision céleste. Vous savez tous que c’est à ‘Hanouka que le sceau final est scellé pour tout ce qui est arrivé à Roch Hachana. Maintenant, je sais que je ne serai pas choisi et c’est pour cette raison que j’ai organisé ce banquet.”
 
Les ‘hassidim étaient abasourdis par cette révélation. Peu de temps après, on apprit que le saint Dinover avait été choisi pour être juge au Tribunal céleste : il mourut le 18ième jour du mois juif de teveth (le mois dans lequel se termine ‘Hanouka).
 
Deguel Ma’hané Yehouda p. 12 #32.
 
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Du fond du coeur
 
Un certain jeune homme de la campagne décida un jour de se rendre à la grande ville voisine dans le but d’y célébrer Roch Hachana (le jour de l’an juif). Il ne savait pas prier. Il ne savait même pas lire la lettre “alef ”. Tout ce qu’il avait vu, c’est que tout le monde voyageait vers la grande ville pour être dans les synagogues pendant Roch Hachana et participer aux prières. Il avait pensé : “Si tout le monde y va, je dois également y aller !”
 
Il arriva avec son père à la grande synagogue de la ville ; il regarda tous les membres de la congrégation pleurer et chanter ensemble, s’incliner en avant et en arrière pendant leurs prières. Il se tourna vers son père et lui demanda : “Père, que font tous ces gens ?”
 
Son père regarda son fils avec étonnement et dit : “D-ieu, bénit soit-Il, est assis sur Son Trône céleste et nous Le prions toute l’année. Nous prions plus particulièrement pendant les deux jours de Roch Hachana, car pendant ces deux jours, le monde entier est jugé, ainsi que chaque personne, pour le reste de l’année.”
 
Le fils répondit : “Père, que puis-je faire puisque je ne sais pas prier ?”
 
Son père lui répondit rapidement d’une manière condescendante : “Tout ce que tu as à faire, est de rester silencieux et d’écouter les autres juifs prier. Pour toi, cela est suffisant.”
 
“Mais père, si je ne sais pas ce que tout ces gens disent, de quelle façon pourrais-je modifier la décision de D-ieu à mon égard ? Pour quelle raison rester silencieux m’aidera-t-il ?”
 
Son père perdit son flegme et répondit sans réfléchir : “Ecoute-moi, si tu es silencieux, personne ne saura que tu es un paysan ignorant !”
 
Le fils resta silencieux quelques instants, tandis que son père et le reste de la congrégation continuaient à prier. Soudainement, le jeune garçon se leva et s’exclama à voix haute : “Je vais prier D-ieu de la façon que je connais le mieux. Je vais siffler pour prier D-ieu, comme je siffle pour rappeler les moutons du troupeau.”
 
Le jeune garçon s’exécuta et on commença à entendre dans la synagogue un sifflement doux, un sifflement de berger. Le père commençait à voir rouge. Le garçon continua à siffler en y mettant toute sa force et sans prêter attention à ce que les autres personnes pensaient de lui.  
 
Cette année-là, il avait été décidé que toutes les portes célestes seraient fermées pendant Roch Hachana. Soudainement, grâce à ce sifflement pur du fond du coeur, toutes les portes s’ouvrirent brusquement. Les prières d’Israël furent finalement entendues.
 
Na’hlé Bina  # 632 Tehilim Ben Beiti, Rabbi Eliezer de Komarno.

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