En souvenir du Demi-Chekel

Nous avons l’usage d'offrir avant Pourim l’argent du « Zéh’er Lémah’atsit Ha-Chékel » que tout le peuple d’Israël donnait à l’époque du Beth Ha-Mikdach...

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le site Hevrat Pinto

Posté sur 05.04.21

Nous avons l’usage d'offrir avant Pourim l’argent du « Zéh’er Lémah’atsit Ha-Chékel » (l’argent qui « symbolise le demi-Chékel ») que tout le peuple d’Israël donnait à l’époque du Beth Ha-Mikdach.

Nous avons la tradition de récolter cet argent le soir de Pourim à la synagogue avant la lecture de la Méguila, comme nos maîtres l’enseignent (traité de Méguila 13b) :

Il était dévoilé devant le Créateur du Monde qu’Hamann allait offrir des Chékalim pour l’extermination d’Israël, et c’est pourquoi Hachem a ordonné la Mitsva de donner le demi-Chékel, afin que les Chékalim d’Israël devancent les Chékalim d’Hamann.

Les décisionnaires écrivent qu’il faut veiller à ne pas nommer cet argent « MAH’ATIST HA-CHÉKEL » (« DEMI-CHÉKEL ») mais plutôt « ZEH’ER LE MA’HATIST HACHÉKEL » (« symbole du demi-Chékel ») car il faut craindre que l’on ne puisse offrir cet argent ailleurs qu’au Beth Ha-Mikdach comme le « MAH’ATIST HA-CHÉKEL » lui-même qui est interdit a tout profit, on ne pourra donc plus le donner à des nécessiteux.

Il faut donner une somme qui correspond à la valeur de 10 g d’argent pur (même un peu moins).
Cependant, une personne dont la situation financière est difficile peut se contenter de donner 1 pièce de monnaie en souvenir du demi-Chékel.

Les femmes doivent également donner en souvenir du demi-Chékel.
Il est bon de donner aussi pour les enfants en bas âge (en dessous de 13 ans pour un garçon et en dessous de 12 ans pour une fille).

Certains donnent également pour les bébés dans le ventre de leurs mères (Torat Ha-Mo’adim).

À qui faut-il donner cet argent ?

Il faut donner l’argent en souvenir du demi-Chékel aux nécessiteux.

Le Gaon Rabbi H’aïm PALLAG’I zatsal écrit dans son livre Roua’h H’aïm (chap.694 note 2) qu’il faut donner cet argent à des Talmidé H’ah’amim (des érudits dans la Torah) qui font preuve d’assiduité dans l’étude de la Torah et dont la situation financière n’est pas bonne. Ce don est une Tséddaka très importante.
Celui qui s’efforce de soutenir financièrement les Talmidé H’ah’amim, afin de relever le prestige de la Torah et de ceux qui l’étudient, méritera de voir le prestige d’Israël.
Comme nos maîtres le disent dans la Guémara Bava Batra (10b) :
Grâce à quoi se relèvera le prestige d’Israël ? Grâce à Ki-Tissa (la Paracha où est mentionnée cette Mitsva de donner le demi-Chékel).
L'année dernière (5771), la somme approximative qu’il fallait donner pour le souvenir du demi-Chékel correspondait en Israël à environ 50 shekels par personne.
À titre indicatif, une once d’argent pèse 31.1 g. Il faut donc diviser le prix de l’once d’argent par 31.1, puis multiplier le résultat par 10, et on obtiendra la somme exacte qu’il faut donner.

Les décisionnaires débattent afin de définir s'il faut donner cette somme en tenant compte des taxes ou non.
Notre maître le Rav Chlita nous a indiqué que l'on peut autoriser à ne pas tenir compte des taxes.

La personne qui s'imposera de donner davantage de Tsédaka et qui fera preuve de beaucoup de bonté sera digne de la bénédiction.  
Par conséquent, la somme qu'il faut donner cette année (5772) en Israël est d'environ 40 Shekels.
En France, cette somme s'élève à environ 9 € par personne. 

Pour les autres pays, la somme varie selon le cours de l’argent pur. C'est pourquoi il est important de se renseigner auprès d’experts en la matière, afin de déterminer avec précision quelle somme exacte on doit donner.

Pour les enfants en bas âge (en dessous de13 ans pour un garçon et en dessous de 12 ans pour une fille), il est suffisant de donner la moitié de la pièce de la monnaie courante (En France, 50 centimes d’euros par enfant en bas âge. En Israël, 50 Agourrot par enfant en bas âge.)

De nombreuses personnes demandent s’il y a des usages particuliers le jour du 7 Adar qui tombera, avec l’aide d’Hachem demain mardi.

Il est expliqué dans la Guémara Kiddouchinn (38a) que le 7 Adar est le jour de la disparition de Moché Rabbénou. Les gens d’un très haut niveau de piété (lorsqu’ils sont en bonne santé) ont l’usage de jeûner ce jour-là, comme l’écrit MARANN dans le Choulh’an ‘Arouh’ (chap.180). Certains ont l’usage d’organiser une étude le soir du 7 Adar, c’est d’ailleurs un bon usage.

S’il y a dans la synagogue dix personnes qui jeûnent ce jour-là, malgré tout on ne sortira pas le Sefer Torah, car il ne s’agit pas d’un réel jeûne public.
(Cependant, l’officiant dira « Anénou », mais uniquement dans la Bérah’a de Choméa’ Téfila)

Les Cohanim ne diront pas la Birkatt Cohanim à Minh’a ce jour-là.
 

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