La bénédiction cachée

Ce qui ressemble à une affliction pour nos yeux de chair et de sang est probablement une bénédiction cachée dont nous n'avons jamais osé rêver ; avec la Emouna, pas de problème...

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le rabbin Lazer Brody

Posté sur 14.03.21

 

La famille Singer se dirigeait vers le nord, sur l'ancienne route reliant Tel Aviv à Haïfa, à l’occasion du traditionnel pique-nique du jour de l'indépendance d'Israël qu’ils allaient faire dans les montagnes du Carmel, surplombant la côte méditerranéenne. La journée était magnifique et ils avaient hâte de passer du temps en famille, avec leurs parents et les six enfants entassés dans leur véhicule familial à quatre roues motrices.

Alors qu'ils passaient devant le village arabe de Faradis, une semi-remorque transportant d'énormes ballots de foin pile soudainement sur la route principale juste devant la famille Singer. M. Singer écrase les freins, mais ce n’est pas suffisant. La voiture rentre à fond dans la remorque. Instantanément, l'avant de la voiture se plie comme un accordéon. Grâce aux airbags, la famille est secouée et traumatisée, mais miraculeusement indemne. Tous sauf un, Aral'é, 7 ans : il souffre d’une méchante entaille au front, il a perdu connaissance.

Quelques instants plus tard, comme des anges descendus du Ciel, une équipe de médecins de Hatzala de Zichron Yaacov, tout proche, arrive sur les lieux. Inspectant rapidement chaque membre de la famille, ils se précipitent tels des ours protecteurs sur Aral'é et l'emmènent au service des urgences de l'hôpital Hillel Yafé à Hadera.

Le reste de la famille Singer subit des examens de routine. À part les symptômes normaux post-traumatiques, ils ne sont pas blessés. L'épave de la voiture est remorquée. Ils ne veulent pas commander un taxi et rentrer chez eux sans Aral'é. Ils n'ont pas le choix – avec une blessure à la tête, Aral'é devra être admis à l'hôpital et subir une batterie de tests. Mais il doit d'abord reprendre conscience. M. Singer rentre donc chez lui avec les enfants et Mme Singer reste à l'hôpital avec Aral'é.

Le lendemain, les Singer sont convoqués pour une consultation avec les médecins-chefs des départements de neurochirurgie et d'oncologie. Avec la compassion infinie d’Hachem, Aral'é s'est réveillé, affamé et assoiffé. Son scanner a révélé quelque chose de très surprenant : une tumeur maligne à ses débuts, à la base du cervelet, juste au-dessus du tronc cérébral.

Les Singer sont sous le choc, mais les médecins, eux, sont souriants, optimistes et pas du tout contrariés. Ils expliquent à la famille que si la tumeur avait atteint la taille qui empêcherait Aral'é de se comporter normalement et lui donnerait des maux de tête, il serait déjà trop tard. Dans leurs mots, les Singer ont été honorés d’un « sacré coup de chance. » À ce stade, la tumeur d’Aral'é pourrait être enlevée avec des chances de succès relativement élevées.

L'histoire des Singer est une histoire heureuse. Aral'é a déjà fait sa Bar-Mitsvah et c'est un garçon populaire qui excelle dans ses études.
Sans l'épave totale et la commotion qui ont transformé une journée de pique-nique en tragédie, personne n'aurait jamais pensé à prendre le petit Aral'é faire un bilan de santé neurologique. En quelques mois, il serait devenu paralysé ; il n'aurait certainement pas atteint son huitième anniversaire. Pourtant, grâce à l'intervention d’Hachem, M. et Mme Singer pourront danser lors du mariage des enfants d’Aral'é…

« Cela me semble être une affliction dans la maison » (Lévitique 14:35).

Dans la paracha de cette semaine, Metzora, la Torah parle d'un phénomène étrange, une affliction lépreuse dans le mur d'une maison. Physiquement, cela ressemble à une infection de moisissure, mais pas causée par une spore, un champignon ou tout autre organisme infectieux. C'est spirituel.

Quand Josué et le peuple juif conquirent la Terre promise, ils s'installèrent dans les maisons laissées vacantes par les Amoréens. Ils n'avaient aucune idée de ce qui se cachait dans les épais murs de terre des maisons. Hachem a envoyé un type d'affliction lépreuse sur le mur d'une maison ; selon la Torah, le propriétaire n'avait pas le droit de décider par lui-même si ce défaut était lépreux et contaminé spirituellement ou non. Il devait convoquer un Cohen, un prêtre, et le lui demander. Si le Cohen considérait cela comme une affection lépreuse dans le mur, la partie affectée du mur devrait être enlevée, jetée dans un endroit désigné et remplacée par de nouvelles briques et du mortier. Le propriétaire ferait donc un trou dans le mur avec une grosse masse pour y découvrir un trésor en or !

Soyons précis dans les termes de la Torah – « cela me semble être une affliction » – beaucoup de choses dans notre vie semblent mauvaises, mais nos yeux de chair et de sang ne peuvent pas toujours discerner la vérité. Comme dans les cas de la Torah concernant la lèpre dans les murs, et de l'accident de voiture de la famille Singer, ce qui nous semble être une affliction n'est rien d'autre qu'une formidable bénédiction cachée d’Hachem. Avec la Emouna, nous savons que tout ce que fait Hachem est pour notre bien, même si les choses ont l’air différentes.

Hachem, Tu es le meilleur !

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