Le chemin vers la clarté

Que faisons-nous quand nous n’arrivons pas à prendre une décision correctement ? Pourquoi sommes-nous confus ? Que doit faire une personne pour voir la vérité, gagner en clarté d’esprit et faire ce qu

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le rabbin Lazer Brody

Posté sur 17.03.21

Parachat Vayéra – Après mes conférences, les gens m'approchent et me demandent des bénédictions. Quelle est, selon-vous, la bénédiction la plus recherchée ? La santé et l’argent ? Non, ils en deuxième et troisième position des bénédictions les plus demandées. La première est la clarté ; il n'y a pas un jeune ou une famille impliqués dans des shiduch’im (la recherche d'un partenaire pour la vie) – qui ne me le demande pas.

Dans les foyers hassidiques traditionnels, où le fardeau de trouver un bon parti tombe surtout sur les épaules des parents, ce sont les parents qui cherchent la clarté. Plus les jeunes décident par eux-mêmes, plus les parents cherchent la clarté. Quoi qu'il en soit, la clarté est une denrée très prisée.

Aujourd'hui, les gens ont de la difficulté à prendre des décisions, sans parler des bonnes décisions. De plus en plus, j'entends des nouvelles alarmantes au sujet de mariages dans la communauté religieuse, qui ont échoué quelques semaines après le h’oupa (cérémonie du mariage). Qu'est ce qui ne s'est pas bien passé ? Pourquoi les gens ne peuvent-ils pas prendre des décisions correctement ? Malgré tous les curriculum vitae, les vérifications des antécédents et autres efforts que les gens mettent dans les shiduch’im, pourquoi les pourcentages de divorce atteignent-ils des sommets sans précédent ? D'après mon expérience, la réponse est que les gens sont perdus et incapables de prendre de bonnes décisions. En bref, ils manquent de clarté – ils ne savent pas ce qui est vraiment bon pour eux.

Sans aucun doute, nous prions pour notre propre réussite conjugale et professionnelle ainsi que celle de nos enfants. Alors que faisons-nous quand nous n’arrivons pas à prendre une décision correctement ? Pourquoi sommes-nous confus ? Que doit faire une personne pour voir la vérité, gagner en clarté d’esprit et faire ce qui est le mieux pour eux-mêmes ou pour leurs enfants ?

Abrabanel, dans son étonnante analyse de la paracha de cette semaine, explique qu'Hagar était prise dans sa propre tristesse et son ego meurtri. Elle ne pouvait pas surmonter l'insulte d'Abraham, l'expulsant de son foyer. Son ego démesuré la faisait s’imaginer qu'elle était la femme de la maison et que Sarah était la servante, plutôt que le contraire. En colère contre Abraham, elle a abandonné son fils Ismaël – l'enfant auquel elle a donné naissance – sous un buisson de sauge. Elle déplorait sa « malchance » et pleurait abondamment. Elle n’avait plus d'eau et son enfant était sur le point de mourir de soif dans le désert. Elle ne s’en souciait pas réellement, parce qu'elle voulait se venger d'Abraham.

Pendant qu'elle pleurait, poursuit Abrabanel, elle eut une pensée éphémère : « Qu'est-ce qu’Hachem veut de moi ? » A ce moment, Hachem lui ouvrit les yeux et lui permit de voir le puits d'eau. Abrabanel souligne le fait que ni Hagar ni Ismaël n'étaient dignes d'un miracle. Hachem n'a pas créé un puits sur place, juste en face de son nez dans le désert. Il était là avant. La leçon que nous apprenons ici change la donne pour chacun d’entre nous.

« Et le Seigneur ouvrit ses yeux et elle vit le puits d'eau… » (Genèse 21:19).

Comment peut-on mériter qu’Hachem nous ouvre les yeux ? Comment prendre les bonnes décisions et atteindre une clarté cristalline ? Comment voir ce qui est évident avant le mariage, plutôt que de se lamenter après ?

Que ce soit dans le domaine des shiduch’im, de la recherche d'une carrière ou autre, tout ce que nous avons à faire est de demander à Hachem ce qu'Il veut de nous ; non pas ce que nous préférons, mais ce qu'Il veut.

Alors, pourquoi ne le faisons-nous pas tous ? Pourquoi ne sommes-nous pas tous heureux et accomplis dans le mariage, dans notre carrière et dans notre service d’Hachem en particulier ?

Les désirs corporels, qui sont les appétits de notre ego, se mettent en travers du chemin. Ils dictent nos mouvements, à la place de la vérité, qui est toujours le meilleur pour nous. Voici quelques exemples, en ce qui concerne les shiduch’im :
• Les gens recherchent une lignée de sang royal plutôt que de bons traits de caractère ;
• Les gens cherchent l'argent plutôt que la emouna et un bon cœur ;
• Les gens recherchent un beau physique plutôt qu'un bon caractère et un bon cœur.
Alors que nous reste-t-il à faire ?

Rav Shalom Aroush écrit dans son livre Amarti Toda, (J’ai dit merci) :
« A partir du moment où une personne commence à vivre avec la Emouna (la foi) et cherche les conseils d'Hachem, en demandant à Hachem de l'aider à trouver le chemin vers la vérité objective et la clarté, soudain, elle découvre un monde nouveau, elle voit des choses auxquelles elle n'avait jamais prêté attention avant, tout se transforme en un beau chemin qui la rapproche d’Hachem. D’un coup, la vie devient merveilleuse. »

Tout ce qu'une personne doit faire est de mettre de côté son intellect et sa logique et de se tourner vers Hachem, comme ceci : « Hachem, tu sais ce qui est le meilleur pour moi et ce dont j'ai besoin pour atteindre la réparation de mon âme. Fais-moi avancer sur la voie que Tu veux pour moi, pas nécessairement celle que je désire, car ma subjectivité s'immisce dans la voie de ta vérité, qui est la vérité absolue : donne-moi la foi que tout est sous Ton contrôle et il n'y a pas d'erreurs dans Ta divine Providence. Permets-moi d’intégrer Tes volontés, de les faire miennes, et rapproche-moi de Toi. »

Priez ainsi pendant 30 minutes par jour pendant trente jours consécutifs, et vous trouverez bientôt une merveilleuse âme-sœur, Amen !

Traduit par Carine Rivka Illouz

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