Vayiéh’i : Le bonheur !

Qu'est-ce que cela signifie de dire qu'être heureux est un choix, et comment choisissons-nous le bonheur, alors que les circonstances de notre vie sont négatives et difficiles ?

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Moché Neveloff

Posté sur 27.12.20

 

 

 

 

Qu'est-ce que cela signifie de dire qu'être heureux est un choix, et comment choisissons-nous le bonheur, alors que les circonstances de notre vie sont négatives et difficiles ?

 

 

« Yaakov a vécu dans le pays d’Égypte dix-sept ans ; et les jours de Yaakov – les années de sa vie – ont été de cent quarante-sept ans » (chapitre 47, verset 28). Les Sages enseignent dans le Midrach Raba, ainsi que dans le Saint Zohar, que les dix-sept dernières années de la vie de Yaakov ont été les années d'or de sa vie parce qu'il a vécu dans le bonheur et le confort. Rabbi Natan de Breslev pose une question sur ce Midrach : Il est difficile de comprendre que lorsque Yaakov habitait en terre d'Israël, il n'habitait pas dans la tranquillité, mais que quand il a vécu les dernières années de sa vie dans la terre impure d'Égypte, il a vécu avec tranquillité et a accompli un apprentissage de la Torah encore plus profond qu'il ne l'avait fait auparavant. Comment est-ce possible ?

 

Cette question peut être expliquée par le verset du prophète Isaïe, « ils atteindront la joie et l'allégresse, et la tristesse et les soupirs s'enfuiront » (Chapitre 35, Verset 10). Rabbi Nah'man explique dans Likutey Moharan (Partie 2, Torah 23) que la joie complète (le bonheur) se produit lorsqu'une personne surmonte ses difficultés et sa tristesse et les transforme en bonheur. Elle est heureuse même lorsque les événements de sa vie devraient la rendre triste et inquiète. Rabbi Natan explique, en se basant sur ce verset du prophète Isaïe, que la principale façon de clarifier les questions de sainteté et de les racheter dans la Chambre d'échange (voir ci-dessous) est par la joie, et plus particulièrement en transformant la tristesse et la dépression en joie.

 

Même avec tous les différents exils que le peuple juif a connus, l'expression principale de l'exil est dans l'âme – que l'âme juive est loin de son Père céleste et qu'elle ressent de la tristesse à cause de cela. C'est l'aspect de la vente de Yosef par ses frères à l'Égypte, parce que précisément grâce à la difficulté et à la douleur de sa vente, ils ont pu être soutenus par la suite lorsqu'ils sont descendus en Égypte, comme Yosef a dit à ses frères : « Et maintenant, ne soyez pas affligés, et ne vous reprochez pas de m'avoir vendu ici, car c'est pour être un pourvoyeur que D.ieu m'a envoyé avant vous » (Chapitre 45, verset 5).

 

Finalement, Yaakov et tous ses fils sont descendus pour habiter en Égypte, et c’est précisément là qu’il a pu vivre dans le bonheur et la tranquillité. Yaakov a compris, après qu'il est allé vivre en Égypte, que la rédemption finale impliquera également ce test de révélation de la sainteté et de relèvement des âmes juives qui sont tombées dans toutes sortes d'exil. Les Tzaddikim, comme Yaakov et Yosef, ont le pouvoir de transformer l'exil et la douleur en bonheur et en joie. Ils peuvent aider les gens, avec leurs conseils et la force de leur sainteté, à tout changer pour le mieux, malgré les mauvaises forces qui veulent transformer la vérité en mensonges et le bonheur en tristesse (Likutey Halah'ot).

 

En étant dans un état de joie, nous pouvons retourner à Hachem et révéler la sainteté et la présence d’Hachem dans le monde. La joie est aussi notre principale source de vitalité. Rabbi Nah'man enseigne que la Simh’a est le monde de la liberté. Lorsque nous sommes dans un état de joie, notre esprit est libre et élargi, et nous pouvons voir notre réalité et nos expériences avec la lumière de la foi et prendre de bonnes décisions (Likutey Moharan, Partie 2, Torah 10). La grande question est : comment trouver la force de surmonter notre nature de sombrer dans la tristesse, la lourdeur et la dépression et avoir le mérite d'être vraiment joyeux et vivant ?

 

Rabbi Nah'man a beaucoup parlé de l'importance d'être joyeux et a enseigné de nombreux conseils sur la façon de l'atteindre. Premièrement, nous devons savoir que c'est quelque chose sur lequel nous devons travailler ; cela ne vient pas automatiquement. Ce n'est pas seulement un cadeau du ciel. Rabbi Nah'man dit que nous devons surmonter notre inclinaison à tomber dans la tristesse face à tout ce qui nous arrive, et nous rendre joyeux par tous les moyens, même en faisant des sottises et en racontant des blagues (Likutey Moharan, Partie 2, Torah 24). Raconter des blagues nous aide à sortir de nos schémas habituels de comportement et de normes sociales, qui nous rendent souvent trop lourds et trop sérieux. Le chant et la danse peuvent aussi nous apporter la joie.

 

Un autre aspect du dépassement de notre nature et de nos tendances naturelles est dans le monde de la pensée. Rabbi Nah'man enseigne qu'il est impossible pour une personne de penser deux pensées en même temps (Likutey Moharan, 233). Par conséquent, nous avons le pouvoir de nous concentrer sur de bonnes pensées, sur des pensées qui nous encouragent et nous donnent force et foi, et de laisser derrière nous les pensées qui nous affaiblissent et nous éloignent du bonheur. Les pensées vont et viennent aussi rapidement, il n'y a donc aucune raison de leur faire la guerre ; laissez-les simplement passer et essayez de penser à des choses qui vous rendent joyeux. Se souvenir de moments meilleurs, de moments où nous nous sentions heureux et où les choses se passaient très bien, peut nous aider à trouver le bonheur et la force lorsque la vie est difficile et que des difficultés surgissent. Rechercher et trouver les bons points en nous-mêmes nous aide à nous concentrer sur nos bonnes actions et le bien dont nous sommes bénis dans nos vies, et cela peut nous apporter la joie. Ce ne sont là que quelques exemples de façons d'augmenter notre joie au quotidien et de surmonter les situations, les schémas de pensée et les expériences qui nous entraînent vers la tristesse, la paresse et la dépression (Basé sur le nouveau livre de Ran Weber, Etre Joyeux, 3e chapitre) .

 

Puissions-nous avoir la chance d'augmenter la quantité de joie dans nos vies et d'aider les autres à trouver plus de bonheur dans leur vie aussi !

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