Libérer son âme – Tétsavé

En parlant régulièrement à Hachem et en lui confiant tout nos problèmes comme on le ferait à son meilleur ami, on détruit petit à petit les remparts...

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le rabbin Éliyahou Haviv

Posté sur 10.02.22

“Et toi, tu ordonneras aux enfants d’Israël de te prendre une huile d’olives concassées pure pour le luminaire…” (Exode 27:20)

De la même façon qu’on ne peut extraire l’huile pure de l’olive qu’après l’avoir concassée et broyée, on ne peut extérioriser l’âme, la Tora et le zikaron (se souvenir qu’il y a un monde futur) de soi qu’en broyant et concassant le corps qui les renferme. Néanmoins il ne s’agit pas ici de se mortifier car Rabbi Nah’man de Breslev était contre les mortifications. Il les avaient lui-même pratiquées depuis son plus jeune âge et avaient affirmé par la suite que s’il avait connu l’efficacité du dialogue avec Hachem (hitbodédouth), il ne se serait jamais mortifié mais aurait prié à la place.

La prière personnelle avec Hachem (D-ieu) dans un endroit isolé, en parlant dans sa langue maternelle, est un outil de dévotion sur lequel Rabbénou a affirmé qu’il était plus élevé que tous les autres. À force de parler régulièrement avec Hachem en lui confiant tout nos problèmes comme on le ferait à son meilleur ami, on détruit ainsi petit à petit les remparts qui nous ont séparés-es de D-ieu (à cause de nos fautes) et on recrée un lien avec le Maître du monde. Notre âme est ainsi libérée grâce aux paroles de notre prière.

L’âme se renforçant, le corps s’en trouve automatiquement affaibli, c’est à dire concassé et broyé comme l’olive afin qu’elle libère son huile c’est à dire le bien spirituel et infini qu’il y a en chacun d’entre nous.

Hachem Eloqénou, D-ieu de nos ancêtres, que Ta volonté soit de nous aider à faire le bien.

Sefer Hamidoth

“Celui qui veut s’éloigner du mal, quand il s’aperçoit que la vérité est absente du monde, doit faire comme s’il était imbécile.”

Il ne s’agit pas de passer pour un fou, mais plutôt de se diminuer personnellement. En effet si on se prend trop au sérieux parce qu’on se trouve dans un endroit où la vérité est absente (alors que nous connaissons la vérité), on risque fort de développer inconsciemment un sentiment de supériorité qui ne sera qu’une manifestation d’orgueil. Or, l’orgueil est le pire des mensonges, à tel point que D-ieu Lui même ne peut pas résider (si l’on peut dire) dans le même endroit qu’un orgueilleux, comme l’enseignent nos Sages, même si cet homme en question a compris la plus grande des vérités.

Savoir diminuer son niveau dans de telles conditions sera un signe d’humilité et un rempart contre le pire des défauts : l’orgueil. En outre cette attitude nous permettra d’être plus proche des gens et peut être d’arriver à ramener des “brebis égarées.”

“Celui qui ne profère pas de mensonges, D-ieu le sauve au moment de la détresse ; cette personne aura également des enfants.”

Quelle noblesse chez celui qui ne ment pas ! Il aurait pu faire comme tout le monde et déformer la vérité à son avantage mais il s’en abstient, même si celle-ci peut lui être préjudiciable. Il démontre ainsi une confiance dans la Justice divine.

Si l’on s’arrêtait un instant pour réfléchir, on comprendrait qu’en étant honnête on s’acquiert un allié de taille, le Maître du monde Lui Même. C’est pourquoi Rabbi Nah’man affirme que celui qui dit la vérité sera sauvé au moment de la détresse. Mais celui qui ment s’isole de la Bonté divine et ne trouvera pas d’allié au moment de la détresse, une fois qu’il aura épuisé tous les mensonges sur lesquels il comptait pour pouvoir être sauvé.

Ayez une confiance absolue dans la vérité – la “émeth” – car la émeth est le sceau de D-ieu. Non seulement vous vivrez sans avoir à craindre de personne car vous aurez la confiance inhérente de celui qui s’est comporté avec droiture, mais en plus vous gagnerez le respect et surtout la confiance des autres.

Pour terminer, la émeth aide à avoir des enfants. Comment ?

La première injonction de D-ieu qui apparaît dans la Tora est : “Croissez et multipliez !”, c’est donc le dévoilement de la Volonté divine sur cette terre, en d’autres termes le dévoilement de la vérité pour laquelle ce monde a été créé. Par conséquent, celui qui ne ment pas s’attache forcément à cette vérité première, ce qui l’aidera à avoir des enfants.

“À cause de nos paroles vaines, les enfants reçoivent des maqoth (coups, plaies, maladies…).”

La parole est sainte et sacrée et elle a un pouvoir créatif énorme car D-ieu a créé le monde avec elle. On peut par l’intermédiaire de paroles remonter totalement le moral d’un individu ou, D-ieu en préserve, le tuer littéralement, par exemple en lui faisant grandement honte en public. Une parole vraie peut aussi faire en sorte qu’un homme décide de faire téchouva (se repente) et donc faire de lui une nouvelle créature. Nos Sages comparent la parole à une semence qu’on fait rentrer chez son interlocuteur. Par conséquent, la parole est liée à la création, les deux sont au même niveau.

Alors quand on prononce des paroles vaines (moquerie, médisance, mensonge, vulgarités…), on entraîne des conséquences néfastes sur notre création personnelle : nos enfants, D-ieu en préserve. Renforçons nous donc dans la vérité, ne serait-ce que par amour pour eux car, comme nous l’avons vu précédemment, la vérité amène des enfants dans le monde et elle les protège.

Juger positivement

Il faut s’efforcer constamment de trouver un mérite ou un point positif dans chaque juif et ne pas regarder du tout ses manques ou ses défauts. De fait, lorsqu’on regarde les imperfections d’une personne, cela amène à la haine, la jalousie et les disputes. Malgré tout, étant donné qu’on trouve chez la majorité des gens des défauts et de mauvaises actions, il faut absolument s’efforcer de ne pas prendre exemple sur cela.

Néanmoins, on devra juger d’une façon positive chaque personne, même si elle s’oppose à nous ou nous rabaisse. Grâce à cela, on sera toujours sauvé des disputes, de la haine et de la jalousie. Saches que grâce au fait qu’on juge quelqu’un d’une façon positive, on construit une couronne magnifique, ornée de plusieurs espèces de pierres précieuses, à Hachem Lui-même. (‘Etsoth Hamévoaroth, Mah’loqeth Oumériva 2)

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