Donner le ton

Plutôt que de viser la médiocrité, nous pouvons oser rêver. Le défi n’est pas d’atteindre notre destination ; le défi est de...

5 Temps de lecture

la rédaction de Breslev Israël

Posté sur 14.03.21

Faire bon genre est un job pas difficile. La plupart des adolescents rejoignent la migration de masse de l'individualité au stéréotype du lycée. Chaque enfant manifeste ce passage de « l’intello coincé » au « gars normal » à sa manière, en s’habillant comme ceux de sa bande élue. Certains aiment s'habiller en noir et détestent leurs parents. D'autres passent tout leur temps libre à la salle de sport. Les filles commencent à porter des vêtements trop petits ou à coudre des signes d’opposition sur leurs affaires. Pour accompagner l'uniforme, les adolescents pensent, parlent et agissent tous de la même manière. La réussite et les talents sont évités, tandis que la médiocrité est adoptée. Ils veulent être cool et les compromis moraux sont justifiés parce que, personne n'est parfait.

La plupart du temps, cette attitude défaitiste persiste toute la vie. Se reposant sur ses lauriers, Mr. Jean Moyen se définit par les succès et les échecs de ses voisins. Les anneaux de nez et les t-shirts déchirés sont remplacés par des polos élégants et des Dockers, et le matérialisme remplace le cool comme activité suprême. Les passe-temps sont mesquins et le plaisir est momentané. Comme l'écrivain George Orwell l'a écrit : « L'être humain est essentiellement fondé sur le fait de ne pas rechercher la perfection ». Les valeurs juives sont très différentes de sa définition de « l’essence de l’humanité ».

Dans la Paracha Emor, il est dit que tous les animaux servant d’offrande à D.ieu doivent être irréprochables. Les Cohanims, les saints prêtres qui servent dans le Beit Hamikdach, le Temple, doivent également être exempts de tout défaut. En servant D.ieu, la perfection et la complétude priment sur toute autre qualité possédée par l'animal ou l'homme. Ce concept est également vu à la table de Chabat. Il vaut mieux dire hamotzi sur tout une h’ala entière que sur un morceau de pain plus gros ou de meilleure qualité. La leçon est claire et initialement inconfortable ; D.ieu exige que nous aussi, nous efforcions d'être complets. Notre objectif est la perfection.

Pourtant, toute la création est intrinsèquement imparfaite. Selon les treize principes de foi du Rambam, seul D.ieu est complètement parfait. Bien que D.ieu ne demande pas que nous changions notre nature, dans la Paracha de Emor, Il nous demande de changer notre perspective quant à notre place dans le monde. Dans le schéma de l'histoire du monde, nos vies sont insignifiantes. Parmi le règne animal, nous ne sommes pas les plus rapides, ni les plus forts ou les plus grands. Même au sein de notre espèce, il y aura toujours quelqu'un de plus intelligent, plus beau, plus riche, etc. que nous-mêmes. Notre destin est sujet à des défis dans des circonstances totalement indépendantes de notre volonté.

Le rabbin Zev Leff explique : « Que l'on en fasse plus ou moins, c’est insignifiant. Ce que l'on accomplit réellement dans le monde est entre les mains de Hachem. La considération principale est que l’on dirige et concentre son cœur vers le ciel. Ce que nous pouvons contrôler, c’est l’intensité de notre désir et la pureté de nos efforts dans la quête de la perfection. »

Dans le Midrach, rabbi Yitzhak souligne que « la Torah nous enseigne que lorsqu'une personne accomplit une mitsva, elle doit le faire avec un cœur complet et heureux. Si Reuven avait su que la Torah enregistrerait qu'il avait tenté de sauver Yosef de ses frères, il l'aurait mis sur ses épaules et serait rentré à la maison avec lui (Yalkout Shimoni Rut 604). Rabbi Yitzhak nous apprend à être conscients que toute mitsva que nous faisons dure pour toujours et que, par conséquent, nous devons nous efforcer de la perfectionner.

Si nous pouvions saisir l’impact profond que nous avons chaque fois que nous accomplissons une mitsva, nous en serions mille fois plus fiers que si nous avions écrit une œuvre primée par une académie, gagné Rolland Garros ou peint la Mona Lisa.

Une entreprise automobile réputée se vante que ses voitures reflètent la « recherche passionnée de la perfection ». S'il en est ainsi d'une machine qui, dans dix (ou vingt) ans, sera un morceau de tôle dans une décharge, combien de soin devrions-nous consacrer à nos mitsvotes enregistrées pour l'éternité ?

Aspirer à la perfection est un défi, c’est le moins qu’on puisse dire. Les « perfectionnistes » sont souvent perçus sous un jour négatif. Mais atteindre la perfection est un processus. D.ieu sait que nous sommes humains et que, pour que le changement dure, il doit être progressif.

Nous lisons dans la paracha : « Vous compterez pour vous-même – à partir du lendemain du jour de repos, à compter du jour où vous apporterez le Omer – sept semaines, elles seront entières » (Vayikra 23:15). L'offrande du Omer est une quantité d'orge nouvellement récoltée apportée au temple le deuxième jour de Pessa'h. Cinquante jours plus tard, à Chavouot, nous offrons des miches de pain à base de farine de blé. De la mitsva de compter le Omer, nous apprenons à nous perfectionner et à travailler sur nous-mêmes.

Notre tradition mystique nous enseigne qu'il existe cinquante niveaux de sainteté et d'impureté. Quand le peuple juif a quitté l'Egypte, il était si bas spirituellement qu'il avait atteint le quarante-neuvième niveau de toumah (impureté rituelle) – un seul rang au-dessus du dernier. La plupart de nos ancêtres pratiquaient l'idolâtrie et avaient rompu leurs liens avec Hachem. D.ieu nous a sauvés d'atteindre le cinquantième niveau, le niveau d'impureté totale, et nous a élevé quarante-neuf niveaux afin que nous puissions recommencer à zéro dans le désert. Dans le désert, nos ancêtres ont passé sept semaines à lutter pour s'élever jusqu'à ce que, la nuit précédant la réception de la Torah, ils aient atteint le quarante-neuvième niveau de sainteté ! Ils ont réussi à monter du plus bas au plus haut niveau !

Pourtant, il n'est pas facile de se perfectionner. L'individu qui y travaille rencontrera des difficultés à chaque étape. Rabbi Nah’man écrit qu'une personne qui aspire à la grandeur doit « être aussi audacieuse qu'un léopard ». Sans l'audace du léopard, comment pouvons-nous nous tenir face à l'adversité ? Comment rester forts malgré les efforts déployés pour nous éloigner de notre volonté ? Pour être capables d’audace, nous devons remplir nos cœurs de joie, car « la joie du Seigneur est votre audace ». Même face à la moquerie, nous ne devons jamais avoir honte de prendre le bon chemin lorsque nous sommes fiers et courageux dans nos positions.

Puissions-nous trouver la force de rechercher la perfection et puisse D.ieu nous accorder l'assistance dont nous avons besoin pour nous accrocher à Lui, Amen !

 

part de nos ancêtres pratiquaient l'idolâtrie et avaient rompu leurs liens avec Hachem. D.ieu nous a sauvés d'atteindre le cinquantième niveau, le niveau d'impureté totale, et nous a élevé quarante-neuf niveaux afin que nous puissions recommencer à zéro dans le désert. Dans le désert, nos ancêtres ont passé sept semaines à lutter pour s'élever jusqu'à ce que, la nuit précédant la réception de la Torah, ils aient atteint le quarante-neuvième niveau de sainteté ! Ils ont réussi à monter du plus bas au plus haut niveau !

Pourtant, il n'est pas facile de se perfectionner. L'individu qui y travaille rencontrera des difficultés à chaque étape. Rabbi Nah’man écrit qu'une personne qui aspire à la grandeur doit « être aussi audacieuse qu'un léopard ». Sans l'audace du léopard, comment pouvons-nous nous tenir face à l'adversité ? Comment rester forts malgré les efforts déployés pour nous éloigner de notre volonté ? Pour être capables d’audace, nous devons remplir nos cœurs de joie, car « la joie du Seigneur est votre audace ». Même face à la moquerie, nous ne devons jamais avoir honte de prendre le bon chemin lorsque nous sommes fiers et courageux dans nos positions.

Puissions-nous trouver la force de rechercher la perfection et puisse D.ieu nous accorder l'assistance dont nous avons besoin pour nous accrocher à Lui, Amen !

 

Ecrivez-nous ce que vous pensez!

Merci pour votre réponse!

Le commentaire sera publié après approbation

Ajouter un commentaire