L’examen de conscience

Nombreux sont ceux qui souffrent d’angoisses : ils ont peur des gens, du fisc, des accidents de la route, des attentats, etc. Certains s’effraient de la moindre douleur...

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le Rav Shalom Arush

Posté sur 19.10.21

Chaque minute est importante
 
Le malade doit profiter de son état pour examiner ses actions. Certains malades sont allongés de longues heures dans les hôpitaux ou chez eux, sans rien faire. Ils doivent savoir que telle est la volonté divine et qu’ils doivent exploiter le temps libre qui leur est accordé pour faire leur examen de conscience, car ils ne sont pas préoccupés des affaires de la vie.
 
De plus, la maladie affaiblit les appétits et le malade peut alors méditer sur sa vie d’une façon objective. Le phénomène qui consiste à placer un appareil de télévision devant le malade est déplorable ! On détourne ainsi sa pensée et on ne lui laisse pas accomplir son devoir : le repentir, la prière et l’examen de conscience.
 
La réussite
 
Le malade qui se conduit selon les règles de la foi, reçoit une bonne note dans les Cieux, ainsi que dans ce monde-ci. Il se repent de certaines fautes qui se révèlent à lui grâce à sa maladie, se renforce et mérite de connaître davantage HaChem. Il recouvre ainsi rapidement sa santé et s’élève spirituellement. Il acquiert le bien dans ce monde et dans le monde futur.
 
En revanche, celui dont la foi est déficiente, tombe dans l’angoisse, la mélancolie et le désespoir, il a de mauvaises pensées à l’égard d’HaChem, comme par exemple : Pourquoi cela m’arrive-t-il ? Qu’ai-je fait ? Etc. Un tel homme ne mérite pas de tirer le moindre bénéfice de sa maladie ; ses souffrances sont trop grandes pour être supportées et il est certain qu’il accordera toute sa confiance aux médecins et à leurs prescriptions. Il peut être très déçu, qu’HaChem le prenne en pitié.
 
L’homme doit savoir que lorsqu’il surmonte l’épreuve de la foi, il fait plaisir à HaChem béni soit-Il, car c’est pour la foi qu’Il créa le monde. Ainsi, cet homme réalise sa mission et justifie sa venue dans le monde. Un tel malade mérite donc une guérison complète et facile, ainsi qu’une bonne mention à l’épreuve de la foi.
 
La santé de l’âme
 
Il est écrit (Likouté Maaran, 173) : L’âme et la foi possèdent la même caractéristique. Il en résulte que la perfection et la santé de l’âme dépendent de la perfection de la foi de l’homme. De là on comprend que tout problème de l’esprit est en réalité un problème de foi. Toute confusion dans l’âme est une confusion dans la foi. Toute dégénérescence de l’âme est une dégénérescence de la foi.
 
Toute faiblesse mentale est une faiblesse dans la foi. De même, les différentes catégories de maladies de l’âme, les anxiétés, les angoisses, le sentiment de persécution, le dédoublement de la personnalité, la dépression, etc., ont toutes leur origine dans le manque de foi. Lorsqu’un malade mental apprend à croire et prie pour vivre selon la foi, il guérit de sa maladie. Plus il a le mérite de corriger sa foi et plus il méritera de corriger son âme, car la foi et l’âme sont une seule et même chose, comme nous l’avons dit auparavant.
 
Même lorsqu’il est considéré par les autres comme étant ‘normal’, tout homme a des problèmes spirituels : tristesse, anxiétés, angoisses, frustrations, ennui, relâchement, changements d’humeurs, inquiétudes, nervosité, colère, etc. L’homme qui travaille sur la foi peut se guérir définitivement de tous ces problèmes spirituels.
 
Nombreux sont ceux qui souffrent d’angoisses : ils ont peur des gens, du fisc, des accidents de la route, des attentats, etc. Certains s’effraient de la moindre douleur ressentie et s’imaginent déjà souffrir d’une maladie incurable. Le manque de foi est la racine de toutes ces peurs, en particulier le manque de foi que tout est pour le bien.
 
L’homme qui possède la foi ne craint rien, car il sait qu’il se trouve entre les mains d’HaChem et que tout est pour le bien. De même, il sait que dans l’avenir, tout sera aussi pour le bien : pourquoi alors avoir peur ? Avez-vous déjà vu un homme qui s’apprête à recevoir un bon cadeau et qui en ressentirait de la crainte ?
 
Du point de vue de la foi, tout événement est décidé selon un jugement céleste, en dehors de toute loi naturelle, et tout est pour le bien. L’homme qui se repent chaque jour ne doit pas s’effrayer de ce qu’il lui arrive ; pourquoi HaChem le punirait-Il, alors qu’il se repent chaque jour ? Et même lorsqu’il lui arrive quelque chose, ce n’est que pour son bien, pour l’avertir de comprendre certaines erreurs qu’il ne pourrait saisir autrement.
 
On comprend ainsi, que l’angoisse quitte l’homme qui consacre chaque jour une heure à la méditation et à l’isolement, soit qu’il fait confiance au Créateur du monde qui ne le punira pas pour rien, soit que ces angoisses sont envoyées des Cieux pour l’éveiller au repentir. Mais comme il se repent, pourquoi serait-il nécessaire de lui envoyer des angoisses et des souffrances ?
 
Il est encore rapporté dans les Causeries du Rav Nahman (67) que : "L’homme qui ne suit pas les paroles des vrais sages, peut devenir fou. Car la folie provient principalement de ce que les fous ne suivent pas les paroles des hommes intelligents. Si le fou suivait les paroles des autres, c’est-à-dire des sages, il ne serait pas du tout fou.
 
Car bien qu’il s’imagine dans sa folie qu’il doit porter des guenilles, se rouler dans les immondices, etc., s’il suspendait son jugement devant l’opinion d’un sage qui lui ordonnerait de ne pas agir ainsi, cela pourrait certainement annuler toute folie en lui. L’essentiel de la folie est causé par le refus d’écouter et d’obéir aux paroles des sages. Comprends bien cela."
 
Par conséquent, chacun doit obéir à l’homme intelligent qui connaît parfaitement le concept de la foi ; il devra étudier ses paroles, prier pour les accomplir et il sera alors certainement sain d’esprit. L’essentiel est d’obéir et de croire qu’HaChem le surveille, le protège et l’aime et que tout est pour le bien, car il n’existe aucun mal dans le monde ! Le Saint béni soit-Il n’est pas un tyran pour l’homme ! Il n’exige pas qu’il se repente en un seul jour, mais qu’il progresse petit à petit, selon son propre rythme, etc. En vérité, ce livre est un guide complet du concept de la foi et par conséquent, c’est un remède pour la guérison de l’âme.
 
Il faut étudier la Tora vigoureusement, comme il est écrit (Likouté Maaran, 1) :
 
“C’est le mauvais penchant (yetser hara) qui pousse l’homme à la folie, que D. nous en préserve, car celui qui transgresse est fou, selon cet enseignement de nos Sages de mémoire bénie : “Aucun homme ne transgresse sans qu’un vent de folie ne le pénètre”. Comment l’homme peut-il devenir soudainement fou, que D. nous garde ? Le mauvais penchant se déguise d’abord en commandement. Il séduit l’homme en lui faisant croire qu’il accomplit un commandement, ensuite il le trompe davantage jusqu’à lui faire transgresser avec arrogance de graves interdits, que D-ieu nous en préserve.
 
C’est exactement comme le vent de folie qui pénètre le fou et qui embrouille sa conscience, jusqu’à ce qu’il ne puisse plus distinguer entre le bien et le mal, etc. Malgré tout, il y a encore dans cet homme quelques lueurs de lucidité et malgré sa folie et les actes qu’il commet, il sait que l’on n’agit pas ainsi. Deux stratégies sont alors nécessaires pour guérir les fous : il faut les battre afin de soumettre leur perversion et leur arrogance, pour que leurs folies ne soient pas si faciles à commettre et qu’ils ne commettent plus des actes dont ils reconnaissent eux-mêmes la stupidité et l’aberration.
 
Il est nécessaire aussi d’écrire pour eux des talismans (kaméoth), propres à expulser le mauvais esprit qui les habite et trouble leur conscience jusqu’au renversement complet des valeurs et cause la confusion entre le mal et le bien, etc., que D-ieu nous en garde. De la même façon, pour se guérir des folies du mauvais penchant, l’homme doit utiliser ces deux stratégies. Il doit avant tout soumettre sa perversité et son arrogance afin qu’il ne commette ce qu’il reconnaît être nuisible et une complète transgression, que D-ieu nous en préserve.
 
Ensuite, il doit chasser le mauvais esprit, le vent de folie qui se déguise en commandement pour le tromper. Tout ceci n’est possible que grâce à l’étude de la Tora, qui contient ces deux stratégies.”
 
La sévérité (‘houmroth) et la minutie (dikdoukim) dans l’accomplissement des commandements peuvent aussi conduire à la folie. C’est pourquoi il ne faut pas que l’homme examine trop minutieusement s’il est quitte ou non de la réalisation de tel ou tel commandement. Il suffit qu’il agisse de son mieux, avec honnêteté et simplicité, au mieux de ses capacités, car “La Tora n’a pas été pas donnée aux anges ministériels”. Ceux qui se mortifient en adoptant une attitude stricte, le font par orgueil, car ils pensent ainsi accomplir les commandements avec perfection.
 
S’ils possédaient un tant soit peu d’authenticité, ils se contenteraient de pratiquer sans aucune rigueur superflue.
 
Par conséquent, l’homme doit travailler sur la foi et il verra concrètement comment il se libère de tous les problèmes spirituels, et sa vie deviendra facile et très douce.
 
La subsistance
 
La subsistance de l’homme est en rapport avec son niveau de confiance en HaChem, béni soit-Il, et cette confiance provient de la foi. Par conséquent, l’homme qui a des problèmes pour trouver sa subsistance, doit concentrer son travail sur la foi et la confiance en HaChem.
 
D’après la foi, chacun doit savoir que le Saint béni soit-Il nourrit toutes les créatures – ‘des oeufs des pucerons et jusqu’aux cornes du buffle’ – à plus forte raison, les humains. Nos Sages de mémoire bénie ont enseigné : “Celui qui donne la vie, donne la nourriture” – celui qui croit que le Créateur lui donne la vie, doit également croire que le Créateur lui donnera sa subsistance, tout le temps qu’Il veut qu’il vive. Mais si HaChem ne veut pas qu’il vive, Il n’a pas besoin de lui reprendre la nourriture pour qu’il meure, car Il peut – de toute façon – reprendre son âme.
 
Il s’avère que celui qui possède une foi parfaite qu’HaChem béni soit-Il pourvoit sa subsistance, fait aussi parfaitement confiance à HaChem béni soit-Il et n’a aucune inquiétude, puisqu’il sait que ce n’est pas son rôle de s’inquiéter de sa subsistance, mais que c’est le rôle du Créateur, et le Créateur remplit bien évidemment son rôle.
 
Le signe évident qui montre qu’un l’homme possède une telle confiance, est que jamais il ne pense à l’argent, et à plus forte raison il ne s’inquiète pas. Lorsque la subsistance lui manque, il sait que ce manque provient d’HaChem béni soit-Il. Il n’accuse personne, ni lui-même, de son manque de subsistance.
 
Lorsque l’argent fait défaut à quelqu’un, de quelque façon que ce soit, comme par une perte, un vol, l’endommagement d’un appareil de grande valeur, etc. dans tous les cas, il doit croire que cela vient d’HaChem béni soit-Il (première règle : telle est la volonté d’HaChem). Et il doit croire que c’est pour son bien (deuxième règle : tout est pour le bien).
 
Et il doit examiner ses actions afin de chercher ce qu’il peut corriger (troisième règle : HaChem m’envoie un message), car il n’existe pas de souffrance sans faute, et certaines fautes sont à l’origine d’un manque de subsistance, comme cela est développé dans le livre de l’auteur, “Au jardin du bonheur”.
 
Voici plusieurs exemples tirés du Sefer HaMidot (Livre de l’éthique) :
 
“Quelqu’un perd quelque chose parce qu’il a failli dans sa foi”.
 
“Celui qui ajoute de l’eau au vin qu’il vend, attire l’attention des voleurs”.
 
“Les voleurs viennent à cause des choses vaines” (par exemple, regarder la télévision, lire les journaux, etc.)
 
“Les voleurs viennent en raison de l’écoute de stupidités” (comme la télévision, etc., voir ci-dessus).
 
“Les voleurs viennent à cause du mensonge”.
 
L’homme croyant se conduit selon les voies de la Tora et de la foi afin de corriger ses lacunes, lorsqu’il est privé ou réduit dans sa subsistance, parce qu’il sait qu’HaChem béni soit-Il est Celui qui pourvoit. Il se repent des fautes qui ont causé sa réduction de nourriture ; il prie et sollicite la compassion d’HaChem béni soit- Il, pour qu’Il le nourrisse et subvienne à ses besoins, comme cela est expliqué longuement dans le livre mentionné ci-dessus. Il peut ainsi mériter de traverser cette mauvaise passe sans dommage.
 
L’essentiel, c’est qu’il mérite de recevoir la connaissance de la confiance en HaChem, qui l’accompagnera tous les jours de sa vie.
 
“A la sueur de ton front”
 
En revanche, lorsque l’homme est privé de foi, que D. nous en préserve, il fait dépendre son manque de subsistance de toutes sortes de raisons ; il accuse les autres ou lui-même, pense qu’il est victime du mauvais œil, d’une sorcellerie, de la mauvaise chance, ou il pense qu’HaChem ne l’aime pas, etc.
 
Il réfléchit à toutes sortes de plans, mais il ne songe pas au seul moyen qui pourra vraiment l’aider : la prière. Jour et nuit, il ne cesse de méditer et de calculer ses chances, de faire des projets ; par exemple, emprunter de l’argent, partir à l’étranger, faire des heures supplémentaires, du ‘lever du soleil jusqu’à son dernier soupir’. Rabbi Israël Salanter zts’l a déclaré que celui qui travaille et fait des heures supplémentaires, vit sous la malédiction écrite dans la Tora (Genèse 3 : 19) : “Tu mangeras ton pain à la sueur de ton front”. Ce malheureux ne connaît le répit ni dans ce monde, ni dans le monde futur.
 
Tu ne voleras point
 
Parfois, un homme perd tellement la foi qu’il prémédite de transgresser des interdits pour assurer sa subsistance : imposture, mensonge, vols, etc. Bien entendu, tout individu doté d’un minimum d’entendement et de foi, sait qu’HaChem béni soit- Il nourrit les humains et que l’argent dont il a besoin parvient d’une manière permise. Il doit savoir clairement que l’argent reçu en transgressant un interdit, ne contient aucune bénédiction et qu’il est de plus nuisible à l’argent permis (cacher) qu’il détient.
 
Comme une pomme pourrie qui endommage les autres pommes du panier, cet argent n’apporte qu’un déluge d’ennuis et de souffrances, puisse HaChem nous en sauver.
 
À suivre…

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