Un chemin lumineux

Hachem constate notre volonté d'emprunter le droit chemin et Il nous aide à découvrir ce que nous devons améliorer et perfectionner dans notre façon de vivre et de faire…

4 Temps de lecture

David-Yits'haq Trauttman

Posté sur 06.04.21

 

Nous croyons souvent que le plus important consiste à décider vouloir mener une vie plus proche de D-ieu et que par la suite, les difficultés quotidiennes s'évanouiront les unes après les autres. Selon cette logique, le Maître du monde nous récompenserait de notre décision de vouloir nous rapprocher de Lui en écartant de notre chemin les problèmes inhérents à ce monde.
 
Lorsque nous voyons que cela n'est pas le cas, les interrogations abondent dans notre esprit : “D-ieu ne m'aimerait-Il pas ?” ; “Aurais-je pris le mauvais chemin ?” ; “Dois-je finalement écouter les conseils de ceux qui me disent qui tout cela ne vaut pas la peine ?” ; etc. Ceci est une règle absolue : dès l'instant où notre émouna (foi) faiblit, le mauvais penchant arrive au galop.
 
Des difficultés inattendues
 
Rien ne sert de le nier : le chemin du rapprochement avec le Divin ne se fait pas toujours de la façon la plus aisée qu'on l'imaginait. L'exemple le plus fréquent est celui des ba'alé téchouva (les personnes nouvellement religieuses) : si leur vie semblait se dérouler pour le mieux auparavant, leur décision de respecter maintenant certaines mitswoth qu'ils avaient oubliées (Chabath, manger kacher, les lois de la pureté familiale…) est souvent suivie d'écueils, de crises et d'autres problèmes majeurs dans leur vie.
 
Cette situation nous amène à nous poser – d'une façon naturelle – la question suivante : pour quelle raison le Maître du monde semble-t-Il nous mettre des bâtons dans les roues, tandis que nous avions pris la décision de nous rapprocher de lui ? Afin de répondre à cette question, nous utiliserons une parabole.
 
Il était un fois un paysan – Marcel – qui résidait au milieu des champs, loin des villes et du monde. Ces journées étaient réservées à l'entretien de ses champs, aux récoltes et autres travaux des champs. Rarement il rencontrait d'autres personnes et cela semblait lui convenir. Un jour, il décida pourtant d'aller rendre visite à ses deux cousins éloignés qui habitaient la ville.
 
Le premier cousin auquel il rendit visite résidait dans une ville de taille moyenne, à une certaine distance de la capitale royale. À son arrivée, Marcel fut accueillit avec beaucoup de joie : cela faisait tellement longtemps que les deux cousins ne s'étaient pas vus !
 
Malgré le bonheur évident ressenti par le maître de maison, celui-ci ne mit pas longtemps à s'apercevoir que son cousin était plutôt rustre. Sa manière de parler, de se tenir à table et de se comporter en société révélait un manque d'éducation évident. Certes, ses mauvaises manières ne posaient aucun problème à Marcel, mais son cousin avait de la difficulté à ne pas les voir.
 
Lorsqu'il en parla à Marcel, celui-ci sembla désolé et lui promit que son intention n'avait été nullement de le vexer. Malgré tout cela, les deux jours de visite se passèrent bien et finalement, Marcel partit pour se rendre chez son autre cousin.
 
Ce deuxième membre de la famille habitait au beau milieu de la ville royale et de la fenêtre de la pièce centrale de son habitation, il était même possible d'apercevoir le palais du roi. Une fois entre ces murs, Marcel eut l'impression d'être dans un monde bien différent du sien qui était celui de la campagne.
 
Tout était d'un raffinement extrême chez ce cousin. Les paroles qu'il entendait étaient presque incompréhensibles pour Marcel. De fait, il n'avait jamais entendu un tel vocabulaire ! Il regardait son cousin comme on regarderait un être venu d'ailleurs : sans comprendre la signification de ses faits et gestes et sans savoir ce qu'il va faire dans la seconde qui suit.
 
Le deuxième cousin avait encore plus de difficultés que le premier à accepter les mauvaises manières de Marcel. À vrai dire, si le premier cousin avait pensé que Marcel était légèrement rustre, le second trouvait franchement qu'il était odieux. Là où le premier cousin essayait tant bien que mal de trouver une explication au manque de finesse de Marcel, le second jugeait Marcel d'une façon beaucoup plus stricte.
 
Lorsqu'il commença à dire à Marcel sa façon de penser, celui-ci parut abattu de constater sa propre maladresse et son éloignement – maintenant manifeste – des bonnes manières de son cousin de la ville.
 
S'approcher, c'est ouvrir les yeux
 
La personne qui désire se rapprocher de D-ieu ressemble à Marcel : à chaque pas qu'elle fait, elle se trouve plus proche de la maison royale. Ce chemin spirituel possède un pouvoir étonnant : celui de nous ouvrir les yeux. Ce qui nous semblait anodin autrefois, nous paraît maintenant déplacé. Ce qui ne posait aucun problème hier devient soudainement douteux.
 
La raison de cette prise de conscience est qu'Hachem constate notre volonté d'emprunter le droit chemin et Il nous aide à découvrir ce que nous devons améliorer et perfectionner dans notre façon de vivre et de faire. Il est rassurant de savoir que ces conseils viennent du Ciel et sont envoyés pour nous aider. Exprimés par un être de chair et d'os, il ne serait pas toujours facile de savoir s'ils sont entièrement honnêtes. Cependant, leur Source divine les rend parfaits et riches d'enseignement.
 
Dans la mesure où il n'est pas toujours facile de tirer les conclusions pratiques de ces signes venus d'en haut, il est fortement conseillé de se rapprocher de D-ieu en étant conseillé par une autorité qui pourra nous éclairer à chaque fois que cela sera utile.
 
Une avancée faite dans la solitude est dangereuse : personne ne pourra nous informer que nous empruntons un chemin de traverse, que nous faisons une erreur. Pourquoi nous priver de conseils quand il s'agit d'un aspect si important de notre vie ?
 
Nos lecteurs sont nombreux à avoir pris ce chemin droit et doux qu'est celui de la Tora et du rapprochement avec le Divin. D'autres ne l'ont pas encore fait, mais y pensent sérieusement. Dans les deux cas, nous vous encourageons à ne pas être timides : continuer à avancer – ou faites le premier pas – sous les conseils avisés d'une personne sage. Sur ce chemin, c'est la vie entière qui acquiert un nouveau visage : celui de la vérité.   
 
   
Vous êtes cordialement invités à lire les billets du jour sur le blog de David-Yits'haq Trauttman à www.davidtrauttman.com/

Ecrivez-nous ce que vous pensez!

Merci pour votre réponse!

Le commentaire sera publié après approbation

Ajouter un commentaire