À travers champs et forêts

Ce livre est consacré à l’un des modes d’adoration que le Créateur, béni soit-Il, nous a octroyés, il s’agit de la prière et de la méditation dans l’isolement.

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le Rav Shalom Arush

Posté sur 06.04.21

Ce livre est entièrement consacré à l’un des modes d’adoration que le Créateur, béni soit-Il, nous a octroyés, il s’agit de la  prière et de la méditation dans l’isolement. 

La première raison qui m’a poussé à écrire ce livre, fut le témoignage personnel de notre saint Maître qui a investi toutes ses forces dans l’étude de la sainte Tora, dans un grand effort et un sacrifice personnel sans pareil. Il a pratiqué toutes sortes de mortifications, des bains dans la glace, des jeûnes successifs d’une semaine à l’autre, etc. a atteint des niveaux spirituels étonnants, compris des nouveautés dans la Tora en y trouvant des voies et des bons conseils pour le bien de chaque juif, jusqu’à la fin des générations.

 Des justes et des saints se révélèrent à lui, etc. si bien que le verset ‘Le silence est une louange pour Toi’ (Psaumes 65:2, v. Rachi) s’applique à lui. Il est en effet impossible de mesurer la grandeur de son niveau et de son adoration. Pourtant, il témoigna lui-même que l’adoration principale, grâce à laquelle il a mérité ce qu’il a atteint, est l’isolement (hitbodedouth), qui signifie  parler simplement avec le Créateur, pour Lui demander et Le supplier de l’attacher à Son service.
 
Il est rapporté que notre Maître s’entretint avec de nombreux justes et saints, et que tous ont déclaré que ce simple culte de l’isolement, parler à Hachem comme un fils à son père – de tous les sujets – est celui qui leur permit d’atteindre leur niveau et leur grandeur.
 
Celui qui possède la moindre spiritualité, doit donc méditer et s’étonner : si notre saint Maître et les autres grands justes qui, dans leur service d’Hachem ont utilisé différents moyens, témoignent que c’est précisément l’isolement et l’entretien avec le Créateur qui leur a permis d’atteindre un tel rapprochement avec leur Père céleste et de pratiquer la Tora avec amour et crainte, à plus forte raison, moi qui suis incapable de réaliser la plus petite partie de leurs saints exercices, si je pratique l’isolement, je peux certainement me rapprocher d’Hachem et parvenir au but dans ce monde et dans le monde futur.
 
Cette raison fut vraiment fondamentale pour l’écriture de ce livre, car elle implique une instruction détaillée et minutieuse, des conseils et des renforcements pour celui qui désire goûter le sens de la vie, la signification du rapprochement d’Hachem et de la prière dans l’isolement. Les raisons suivantes qui ont concouru à la rédaction de ce livre découlent de la première raison que nous venons d’expliquer.
 
J’ai rencontré dernièrement des gens qui étudient, entre autres, les livres de notre Maître sur le thème de l’isolement. Parmi eux, une grande partie écoute des enregistrements sur disques, où je parle beaucoup de ce sujet.
 
Ces derniers temps, les livres “Le Jardin de la foi”, “Le Jardin du désir”, “Le Jardin de la prospérité”, “Le Jardin de la paix” et “Le Jardin de la sagesse” (dont la traduction en français est prévue cette année) ont vu le jour et chacun d’eux mentionne à plusieurs reprises le sujet de la prière dans l’isolement comme un fondement indispensable du service d’Hachem et pour traverser la vie avec joie et foi. Beaucoup lisent ces livres et s’éveillent à pratiquer l’hitbodedouth.
 
En effet, une partie d’entre eux ont le mérite de consacrer chaque jour une heure à l’isolement, même s’ils soulèvent encore beaucoup de questions : Comment pratiquer correctement l’isolement ? Quels sont les sujets de l’isolement ? Que faut-il faire pendant l’isolement ? Et d’autres questions, justifiant la parution d’un livre qui explique d’une façon détaillée et exhaustive comment profiter de l’isolement ; comment parvenir à tous les niveaux et mériter tous les saluts que cet isolement engendre. Certains veulent vraiment pratiquer l’isolement, mais simplement, ne réussissent pas.
 
Cela montre encore davantage le besoin d’un tel livre qui donne des règles, des conseils et des encouragements, de sorte que le lecteur commence sans hésiter à pratiquer un vrai isolement, s’élève dans la vie spirituelle et mérite conséquemment de connaître le bonheur dans ce bas monde.
 
La dernière raison qui a joué aussi un grand rôle dans ma décision d’écrire ce livre, est cette constatation que la chose la plus forte dans mon repentir, celle qui m’a influencé le plus et m’a donné la force, c’est la prière dans l’isolement ! Car depuis le commencement, dès qu’HaChem m’a rapproché de Lui par Sa grande compassion et m’a permis de croire en Lui d’une foi vraiment concrète, je n’ai cessé de parler à Hachem et constaté Sa providence miséricordieuse à chaque instant, en vérifiant de mes propres yeux la force de la prière et de la simple parole adressée directement au Créateur.
 
Grâce à la bonté divine, je mérite de voyager beaucoup d’une ville à une autre, afin de rapprocher le peuple d’Israël à la Tora. Je me trouve dans une autre ville presque chaque jour. En une quinzaine de jours, je peux me trouver à Eilat, Ofakim, ‘Haïfa, Achdod, Lod, Re’hovot, Chilo, au Mochav Brekhia, etc. à Kiriat Arba, Yavné, Tsrifine, Yérou’ham, Dimona, etc. Ainsi, je voyage, sans cesse, mais dans quel but ? Si je ne voyageais pas autant, j’aurais le temps d’écrire d’autres livres, car mon cœur est rempli de lumière, mais je n’ai pas le temps. Si je trouve le temps d’écrire une heure par semaine, c’est déjà un miracle, mais pourquoi ?
 
Afin d’enseigner au peuple d’Israël à pratiquer une heure d’isolement ! Car il est évident pour moi, comme cela est évident à chaque être doué de raison, que celui qui consacre chaque jour de sa vie une heure à l’isolement, méritera de réaliser sa propre rédemption ! Rien ne peut libérer l’homme de ses tensions et de l’obscurité où il est enfermé, si ce n’est son heure d’isolement.
 
Bien entendu, l’isolement rapproche le moment de la rédemption universelle. Rien ne peut rapprocher cette rédemption comme une heure d’isolement. Pourquoi ? La réponse est écrite dans Liqouté Moharan (I :79) et le sens commun le dicte aussi : chacun doit s’assurer qu’il ne retarde pas l’arrivée du Machia’h. Que doit-il faire pour ne pas la retarder ? Notre Maître répond : En se repentant, ainsi qu’il est écrit (Isaïe 59:20): “Et viendra un rédempteur pour Sion et pour les repentants de Ya’aqov ”. Quand viendra le juste rédempteur ? Lorsque les fauteurs se repentiront. Lorsque  chacun d’entre nous se repentira.
 
Chacun d’entre nous a le potentiel de se repentir. Tous les fauteurs doivent se repentir. Quiconque ne pratique pas l’heure d’isolement retarde la rédemption. On doit se repentir chaque jour et le repentir est la chose la plus simple au monde, comme on l’apprendra dans ce livre, avec l’aide de D-ieu.
 
Voici maintenant plus de trente ans que je donne des cours dans tout le pays ; où je parle beaucoup de la nécessité de l’isolement et de l’union directe avec le Créateur, et que des centaines de disques consacrés à ce sujet sont sortis, causant l’éveil de beaucoup de personnes, grâce à ces simples causeries qu’Hachem m’a permis de transmettre.
 
Pourtant, je n’avais pas encore écrit de livre consacré à l’isolement, à son explication et son efficacité, avant mon dernier voyage dans la ville ukrainienne de Ouman (lieu où se trouve la tombe de Rabbi Na’hman). Là, je me suis isolé près du tombeau de notre saint Maître et c’est pendant cet isolement, que je fus saisi soudainement par la nécessité singulière d’écrire un livre consacré entièrement à ce sujet, car la rédemption de chaque individu et celle du monde entier en dépend et peu savent s’isoler correctement. J’ai compris alors le message de notre Maître : Abandonne tout pour écrire un livre sur l’isolement !
 
De retour en Israël, je me suis attelé de suite à la tâche et j’ai demandé à mes élèves de m’aider à réunir et organiser le matériel, en laissant de côté tous les projets qui les occupaient. Bien entendu, dans le courant de la rédaction du livre, d’autres nouveautés sont apparues, de puissantes causeries sont nées de ce thème et j’ai vu de mes propres yeux ce livre se réaliser sous l’inspiration divine.
 
En particulier, toutes mes connaissances qui savaient que nous étions occupés à la rédaction d’un livre sur l’isolement, me disaient en chœur : “C’était le premier livre que tu aurais dû écrire !” Car ils savaient que l’isolement était le sujet qui m’avait toujours le plus intéressé, et nombre de ceux qui pratiquent l’isolement à la suite de mes cours, ont témoigné que je pouvais mener ce projet à bien.
 
J’ai appelé ce livre “À travers Champs et Forêts” comme me l’a proposé mon maître, Rabbi Eleazer Berland chelita qui, lorsque je lui dis que je n’avais pas encore trouvé un titre à mon livre, me récita de suite ce verset des Psaumes “Je Le recherchais à Efrat, je L’ai trouvé dans les champs et les forêts” (132:6). Car l’isolement se pratique en général à l’extérieur, comme il est écrit : “Yits’haq sortit pour parler dans les champs” ; le verset signifie qu’Yits’haq est sorti dans les champs pour prier. En réalité, les forêts, les champs et les déserts sont des lieux propices à l’isolement.
 
De même, le roi David, que  son âme repose en paix, a dit : “Qui me donnera des ailes comme la colombe. Je m’envolerais pour établir ailleurs ma demeure” et selon l’explication fournie dans le “Sentier de rectitude” (du Ram’hal z.ts.l), le roi David avait l’habitude de s’isoler dans les déserts. Et bien que le verset “Je l’ai trouvé dans les champs et les forêts” parle littéralement de l’arche sainte délivrée des mains des Philistins, il suggère aussi, très certainement, la nécessité de rechercher Hachem béni soit-Il dans les champs et les forêts en pratiquant l’isolement.
 
À présent, il ne me reste qu’à bénir le travail achevé, remercier le Créateur du monde pour toutes les bontés qu’Il m’a octroyées et en particulier de m’avoir rapproché de la lumière de la Tora, de la rivière issue de la source de Sagesse, car tout provient de Lui et je ne suis que la plume entre les doigts du Scribe. Il ne me reste qu’à prier, demander et espérer que les paroles de ce livre soient fructueuses et utiles à tous ceux qui cherchent Hachem pour apprendre la voie de l’isolement. Car je désire et souhaite de toutes mes forces, que le peuple juif se rapproche de leur Père céleste et qu’il vive dans le bonheur de la foi.
 
J’adresse un grand merci à mon maître et rabbi, l’éminent juste, Rav Eleazer Berland chelita, dont je bois les saintes paroles, qui m’a amené au repentir et à la ‘hassidouth breslev.
 
J’adresse un grand merci à ma femme, le pilier de ma maison, “Puisse-t-elle être bénie parmi les femmes sous la tente” (Juges 5:24), Marat Myriam Varda, car sans son aide, son soutien et son bon conseil, je n’aurais rien réalisé.
 
J’adresse un grand merci à tous ceux – et ils sont nombreux – qui m’ont aidé dans cette entreprise merveilleuse de diffusion de la Tora qu’Hachem, par Sa compassion, m’a permis de réaliser. Ceux qui ont travaillé à l’enregistrement, la mise en page, la saisie du texte, l’impression, la responsable de la diffusion, le directeur du site électronique et ses aides, les diffuseurs, etc. En particulier, j’adresse un merci particulier à mon cher élève, Ya’aqov Hertzberg, qui a beaucoup peiné pour parfaire le style de ce livre et à son épouse, Esther, pour son abnégation et son soutien quotidien à la sainte tâche.
 
En l’honneur de Son nom, nous réaliserons et réussirons !
 
“Je Le recherchais à Efrat, je L’ai trouvé dans les champs et les forêts.” (Psaumes 132:6)
 
Liqouté Moharan (I :1) : “Heureux sont ceux dont la voie est intègre, qui suivent la Loi d’Hachem’ (Psaumes 119). Sache que grâce à la Tora, toutes les requêtes et prières sont reçues”. C’est le premier enseignement du Liqouté Moharan, d’où nous apprenons que notre Maître a voulu enseigner à tous que les prières sont reçues grâce à l’étude de la Tora.
 
Le Sentier de rectitude, chapitre 15 :
 
“L’isolement est plus précieux que tout car, comme il éloigne toutes les affaires du monde, de même il chasse du cœur leur  convoitise. Le roi David, que son âme repose en paix, a déjà chanté les éloges de l’isolement dans ce verset (Psaumes 55) : ‘Qui me donnera des ailes comme la colombe ? Je m’envolerais pour établir ailleurs ma demeure. Je fuirais au loin, je chercherais un asile dans le désert, à tout jamais’.
 
Les prophètes Eliyahou et Elicha fixèrent leur résidence en haut des montagnes en raison de leur situation isolée, et les Sages et anciens hommes pieux (‘hassidim richonim) – bénie soit leur mémoire – suivirent leur exemple, car ils constatèrent que le meilleur moyen d’acquérir parfaitement la qualité du retranchement du monde était de fuir la vaine l’influence de leur entourage”.
 
À suivre…

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